Ces quatre poèmes extraits du recueil Amour (1888) ont été choisis pour des raisons de métrique qui ont toujours passionné Verlaine. Il proclamait, en effet, dans son Art poétique :
« De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. »
Il nous a semblé intéressant de faire voisiner :
Ballade, En rêve en décasyllabes sur 3 rimes « ion-oi-ou » :
« J’ai rêvé d’elle, et nous nous pardonnions
Non pas nos torts, il n’en est en amour,
Mais l’absolu de nos opinions
Et que la vie ait pour nous pris ce tour. »
Adieu en vers de 11 pieds (hendécasyllabes) :
« J’étais né pour plaire à toute âme un peu fière,
Sorte d’homme en rêve et capable du mieux,
Parfois tout sourire et parfois tout prière,
Et toujours des cieux attendris dans les yeux. »
Un conte, poème chrétien en vers de 13 pieds :
« Du moins je ferai savoir à qui voudra l’entendre
Comment il advint qu’une âme des plus égarées,
Grâce à ces regards cléments de votre gloire tendre,
Revint au bercail des Innocences ignorées. »
et un hommage, nuancé, en alexandrins, À Victor Hugo à qui Verlaine envoie Sagesse (1881).
Est conseillé à l’amateur de poésies, habitué aux dodécasyllabes, de lire à haute voix les poèmes de 11 et 13 pieds pour se rendre compte…
Paul Verlaine (portrait colorisé).
Meci pour avoir choisi Verlaine
Ces livres audios sont des trésors qui n’ont pas de prix et que mon cœur recueille goulûment pour le bonheur de mon âme.
merci merci
françoise