Cette sélection de dix poèmes de Paul Valéry est puisée dans différents recueils. Certaines poésies ont souvent un aspect hermétique dû à l’abstraction, mais c’est un plaisir pour le lecteur ou l’auditeur d’en décrypter le sens par des lectures ou auditions successives.
Petit travail littéraire : Découvrez, en relisant la fin de Rêve, le vers de onze syllabes que Valéry n’a pas corrigé :
« Une lente chanson monte vers les étoiles,
Douce comme un soupir, triste comme un adieu.
Sur l’horizon la lune ouvre son œil de feu
Et jette ses rayons parmi les lourdes voiles.
Brune à la lèvre rose et couverte de fards,
La fille, l’œil luisant comme une girandole,
Sur la hanche roulant ainsi qu’une gondole,
Hideusement s’en va sous les flots blafards.
Et moi, mélancolique amant de l’onde sombre,
Ami des grands vaisseaux noirs et silencieux,
J’erre dans la fraîcheur du vent délicieux
Qui fait trembler dans l’eau des lumières sans nombre. »
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