Aden, Arabie est un récit de voyage autobiographique, mais aussi un essai et un pamphlet écrit par Paul Nizan et publié en 1931. Paul Nizan raconte, avec le recul de quelques années, son séjour de 1926 à 1927 à Aden (Yémen). Quand il quitte la France pour Aden, Paul Nizan est un philosophe normalien qui cherche à fuir une société française dont il dénonce l’hypocrisie, la lourdeur et l’absence de vie. Mais Nizan découvre à Aden, ce « comprimé d’Europe » débarrassée des ornements de la culture européenne, un ordre social implacable et une logique capitaliste qui sont aussi ceux régnant en son pays natal et qu’il n’avait pas su voir. Quand il revient d’Aden, il sait quels sont les combats qu’il veut mener : dénoncer la toute-puissance des classes dominantes et le règne de la loi du profit. Il adhère au parti communiste quelque temps après.
« À quoi ressemblait notre monde ? […] Devant des transformations épuisantes dont un nombre infime de témoins s’efforçait de découvrir la clef, on pouvait simplement apercevoir que la confusion conduisait à la belle mort de ce qui existait. […] Alors très peu d’hommes se sentaient assez clairvoyants pour débrouiller les forces déjà à l’œuvre derrière les grands débris pourrissants. »
Avec l’aimable autorisation de M. Jean-Marie Nizan, représentant des ayants-droits de Paul Nizan.
Bonjour.
Merci pour cette jolie lecture.
Sa permet de voyager un peu.
Ne tenez pas compte des remarques sur la prononciation.
A bientôt .
Bonjour ,
Un grand bonheur de vous écouter à travers ce récit, pourrais-je connaître votre nom pour écouter peut-être d’autres lectures …merci.
Bien à vous
Sandra
Merci pour votre belle lecture. Le texte de Nizan m’a paru très contemporain, par les questions qu’il soulève. Je pense qu’on peut le rapprocher (sans le confondre) de Deleuze qui détestait au plus haut point les voyages et les intellectuels voyageurs. Un joli moment de réflexion en ce qui me concerne.
Texte intéressant aux indéniables qualités littéraires malgré des obscurités.
On ne peut que déplorer que l’auteur soit mort jeune. On aimerait savoir ce qu’il penserait de la France d’aujourd’hui.
Les derniers mots du livre, qui recentrent le débat sur le « nombril de la Terre », sont forts et laissent à beaucoup –– et tristement –– à penser.
Un grand merci à la lectrice et aux ayants droit (sans trait d’union et avec un seul “s”).
Prononciation à améliorer, par exemple : corinthiens, des hannetons, Mogadiscio, Charybde, j’accompagnais au club…
De rien, je suis très heureuse qu’elle vous ait plu.
Un grand grand merci pour cette lecture !