Cette émouvante nouvelle est extraite des Contes littéraires du bibliophile Jacob à ses petits-enfants parus en 1897.
Le début : « Dans une maison d’un des faubourgs de la ville de Poitiers, demeurait, au XVIe siècle, une dame aveugle, avec sa fille unique, nommée Catherine. Cette dame, encore jeune, avait perdu la vue,disait-on, par suite d’un accident. Elle possédait une fortune indépendante, qui lui venait de son mari, qu’elle avait vu mourir peu d’années après son mariage ; elle se faisait appeler madame Madeleine Neveu, mais on assurait que ce n’était pas son véritable nom et que, du vivant de son mari, qui devait être de bonne noblesse, elle avait habité, sous un autre nom, une ville de la Bourgogne, car elle conservait de grands biens en terres et en vignobles dans cette province. Jamais elle ne parlait de sa famille, ni de sa fortune, ni de son époux défunt. Elle vivait très retirée, ne s’occupant que de bonnes oeuvres et de l’éducation de sa fille, âgée alors de 14 ou 15 ans, aussi belle et aussi gracieuse que simple et modeste, intelligente et naïve à la fois, et beaucoup plus instruite que ne l’étaient à cette époque les demoiselles de qualité. »
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