Ce court essai passionné sur Eugène Delacroix par Paul de Saint-Victor (1827-1881) est paru dans la revue L’Artiste en 1864.
« S’il fallait définir d’un mot, – en réservant de grandes exceptions, – le caractère dominant du génie d’Eugène Delacroix, non dirions que c’est le paroxysme. Ses personnages sont des êtres violents et sensitifs par essence, qui ne ressentent rien à demi, et que l’acte qu’ils accomplissent ou la passion qui les préoccupe, possèdent à la façon d’un démon. L’amour les enivre, les colère les transporte, la haine les dévore, la douleur les écrase et les roule à terre. Leur rêverie même, quand ils se contentent de rêver, devient pathétique, tant elle est intense. La vulgarité ne souille jamais les excès d’émotions auxquels il se livrent. Au milieu de leurs crises, au fort de leurs luttes, ils restent fiers, élevés, poétiques, mystérieux surtout, et ce mystère indéfinissable qui fait partie de leur nature ajoute aux compositions du peintre un charme infini. »
On dirait que nos derniers commentaires se sont croisés.
Par ailleurs, je suis heureux de partager mes trouvailles (de la BNF/Gallica) !
Un de ces jours, Jean-Guy, vous pourrez passer un (vrai) après-midi avec Claude Monet…
Je suis gêné par votre remarque, car à titre personnel et après téléchargement, je ne perçois que quelques parasites métalliques en arrière-plan, non gênants à l’écoute, générés par un effet de réduction de souffle que j’ai dû appliquer (canicule donc ventilateur).
Je vais voir également avec notre modératrice.
Aucun problème avec cet enregistrement. Il est parfait. J’étais le problème. Ces textes choisis par M. Luttringer pour nous faire connaître divers essais sur le le monde des arts et des moeurs sont des bijoux.
Jean-Guy Harvey
Bonjour!
On retrouve, à l’enregistrement et au gravage, le même problème de “grésillement”( qui n’apparait pas lors de l’écoute sur le site) que sur le site de Audiocité.net où il est aussi offert.
Jean-Guy Harvey