Ce brillant essai sur Le « Décaméron » de Boccace est extrait de l’ouvrage Hommes et Dieux de Paul de Saint-Victor (1827-1881), édité en 1882.
« De grâce, écrivait-il à son ami Mainardo, ne lisez pas ce livre à des femmes. Elles me prendraient, en écoutant mes nouvelles, pour un vil entremetteur, un vieillard incestueux, un homme impur, et personne ne serait là pour s’élever en témoignage et pour dire : il a écrit en jeune homme, et forcé par « qui avait puissance sur son âme ». Vains remords, protestations inutiles. L’imagination se représentera toujours Boccace sous les traits d’un Satyre aimable, assis au milieu d’un cercle de jeunes femmes, qu’il fait tour à tour sourire et rougir. La postérité s’est moquée de la contrition du vieillard ; elle l’a condamné à l’immortalité du Décaméron. »
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