Paul de Musset (1804-1880), frère aîné d’Alfred (1810-1857) qu’il admirait autant qu’il détestait George Sand, a laissé quelques œuvres tombées dans l’oubli. Il s’est beaucoup intéressé à l’Italie et à la Sicile. La Chèvre jaune nous promène à travers la Sicile à la suite d’un jeune chevrier naïf, amoureux, inculte et très honnête, possédant une chèvre savante et contraint de fréquenter brigands assassins… et monastères. Un roman d’aventures au pays de Rocco et de ses frères.
« On fait, en Sicile, une grande consommation de lait de chèvre. Tous les matins, quantité de troupeaux descendent des montagnes et parcourent les villes en distribuant le lait de maison en maison. […] Les chèvres possèdent la mémoire spéciale des localités. Le troupeau s’arrête avec un instinct merveilleux devant chaque porte où il y a un chaland, et la nourrice chargée d’alimenter la maison se détache aussitôt de la bande pour venir se faire traire avec un air soumis et grave, comme si elle comprenait l’importance de ses fonctions. […] En 1842, il y avait, dans la pauvre ville de Syracuse, un petit chevrier âgé de seize ans, qu’on appelait Cicio, par diminutif de Francesco. »
Merci pour tout ce bon travail. Je me régale avec vos histoires.
merci pour vos efforts
Ah, d’accord !
J’allais me fendre d’un com du genre « dans quel pays sommes-nous pour qu’on y interdise ce qui n’est ni une insulte ni un mensonge ? » !
Cela dit, mon premier com, impunissable et d’une haute qualité littéraire et intellectuelle, est quand même passé aux oubliettes.
Je m’en console facilement, mais n’y a-t-il pas un manque à gagner pour les usagers de ce site dont l’accès à ma pensée a été empêché ? Oui, certes il y a.
J’ai beaucoup aimé ce quasi-conte, mais pourquoi a-t-on censuré mon commentaire précédent, datant d’hier ou avant-hier ?
L’écoute est tolérée par l’Etat mais l’expression interdite ?