Cette nouvelle de vrais/faux amours par l’écrivain-officier Paul de Molènes (1821-1862) est parue dans la Revue des deux mondes en 1852.
« Un soir, Jocrini m’irrita tellement par un redoublement de clémence à mon égard et d’admiration pour sa personne, il unit à ces impertinentes affectations des dissertations si pédantes et si boursouflées sur l’art, il mit enfin tout mon appareil nerveux dans un tel état, que je lui lançai à la tête un plat où un caneton gisait, plus insensible, mais non moins crucifié que moi. Cela fait, je me retirai à mon logis, décidé le lendemain matin à faire de mon mieux pour plomber à tout jamais la cervelle de mon insipide rival ; mais je ne revis point Jocrini : je reçus, au lieu d’un cartel du comédien, une longue lettre de la Tulipani qui m’apprenait que son ancien amant l’avait quittée après des adieux qui, disait-elle, m’auraient jeté aux pieds de cet homme divin. »
Anna Pavlova dans La Fille mal gardée 1909, Berlin.
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