« M’aime-t-il ? Elle ne m’aime pas ! L’aimé-je ?… », questions, silences qui en disent long, désespoirs, joies (rares), monologues intérieurs, introspections constantes sont la matière de Les Deux Sœurs, roman d’analyse de Paul Bourget qui nous plonge dans la bourgeoisie française du XIXème siècle, quand le mariage était une valeur sacrée. Les relations difficiles entre les deux sœurs, les chemins tortueux empruntés par les quatre personnages pour aboutir au dénouement final soigneusement décrits font oublier le caractère parfois un peu désuet, dû à l’époque, de certaines répliques.
« Les deux sœurs formaient ainsi, causant avec un abandon que révélait l’accord de leur démarche, une couple d’une grâce singulière, tant la ressemblance de leurs silhouettes et de leurs visages était saisissante à cette minute. L’aînée, Agathe, avait trente ans, la cadette, Madeleine, en avait vingt-neuf. Cette différence, insignifiante, ne se reconnaissait pas à leur aspect, et elles donnaient l’impression de deux jumelles, si pareilles de traits que cette quasi-identité déconcertait les personnes qui ne les ayant pas vues souvent rencontraient l’une d’elles en l’absence de l’autre. »
De laquelle M. Brissonnet tombera-t-il amoureux, de l’épouse respectable (Madeleine) ou de la jeune veuve (Agathe) ?
Il peut être intéressant de connaître le même thème traité par Théophile Gautier dans Laquelle des deux ?…
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