Renée tombe amoureuse de Neyrial, maître de danse dans un hôtel de la Riviera, qui est également très attiré par la jeune femme… Mais ce dernier a un passé suspect. Autrefois il était employé chez un avocat, lequel était aussi un bibliophile passionné, et il a volé quelques volumes en éditions rarissimes. Le vol étant découvert, Neyrial (de son vrai nom, Pierre-Stéphane Beurtin) a dû partir…
Extrait : « Du coup, ce témoignage, apporté par Renée, ruinait à fond l’édifice d’hypothèses construit par Jaffeux. Si ce garçon avait été le séducteur accusé par son ancien patron, se serait-il déshonoré, gratuitement, aux yeux de la jeune fille ? Non, puisque c’était là se l’aliéner à jamais. Impossible d’imaginer qu’en agissant de la sorte il se ménageât un moyen de pression sur le vrai coupable. Celui-ci ne voyait plus qu’un seul motif à cette attitude, adoptée à deux reprises, dans ce bureau de commissariat d’abord, puis tout à l’heure dans le jardin. Le voleur de livres, qui s’était perdu par cette première faute, avait eu pitié du voleur du bijou. Cette pitié expliquait également le prêt des mille francs. Si Gilbert n’avait pas eu dans les oreilles ce rire de tout à l’heure et son insultante ironie, combien l’eût touché cette triple preuve d’une si généreuse sympathie ! À cette minute, et trop près de cette scène, ce bienfait lui était plus qu’odieux, intolérable. Le fils d’officier, chatouilleux, par éducation et par hérédité, sur le point d’honneur, frémissait encore de l’affront, et que l’auteur de cet affront eût eu, à son égard, de telles magnanimités, achevait de le jeter dans un état de gêne morale tel qu’il n’en avait jamais éprouvé de pareil. »
Je fais pareil.
Même si souvent ça prend un peu de temps (il ne s’agit pas toujours de textes qui tiennent éveillé longtemps !)
😉
Merci !
Vous me faites honneur, Caroline, merci.
Bravo et merci pour cette belle découverte. J’ai été “happée” par votre voix et n’ai pas pu décrocher jusqu’à la fin…
Je complète mes auditions dès à présent de vos lectures.
Bonjour Daniel,
Tout comme Romain, j’ai beaucoup aimé cette histoire du Danseur mondain.
Je me réjouis donc que vous projetiez de lire “Les deux sœurs” car j’aime vraiment beaucoup Paul Bourget… et plus encore la façon dont vous lisez: tellement agréable à l’oreille !
Au plaisir de vous retrouver !
“Les deux sœurs” ? Elles sont sur ma liste, on va les mettre en priorité.
Retour dès la semaine prochaine (j’ai enregistré pendant ces 15 jours…)
A bientôt, Romain !
J’ai tellement aimé cette histoire et la lecture que vous en avez faite !
J’aimerais bien vous entendre dans une version 2 des Deux sœurs,
si cela est possible.
Merci et vivement votre retour sur le site !
Merci à vous, Hirondelle !
A suivre, dès cet après-midi, “les Papiers de Jeffrey Aspern” de Henry James
(en cours : “Sans nom” de Wilkie-Collins…)
Quelle voix !
Merci à vous !
Adepte de la danse,j’ai entamé cette écoute avec grand plaisir! C’est un sujet rarement exploité.
Merci d’avoir prêté votre agréable voix à cet écrivain qui, à l’instar de Napoléon, pensait
qu’en amour, la seule victoire est dans la fuite.
(J’adore !!!)