C’était, comme disent les honnêtes gens « une petite malheureuse ».
Au chômage, ne mangeant pas à sa faim, chassée de son taudis parce qu’elle ne payait pas son loyer, elle erre, désespérée, par les rues glaciales, un soir d’hiver. A bout de forces et d’espérance, elle entre dans une brasserie où se trouvaient des étudiants qui furent très aimables.
Depuis, elle exerce son métier de « petite malheureuse », et peut, enfin, manger à sa faim
« La vie de Marthe, depuis trois mois, est comme le rêve d’une enfance recommencée.
Aussi, figurez-vous : sa joie quand un ami, qui peut-être croyait railler, lui a offert pour ses étrennes une poupée.
— Une poupée avec de vrais cheveux, qui dit quelque chose et remue les yeux !…
Marthe en eût presque pleuré de joie. «
August Macke (1187-1914), Fille blonde avec poupée, 1910
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