Avant le feu d’artifice en l’honneur du mariage du prince, une fusée prétentieuse et egoïste a un dialogue méprisant avec un soleil, un pétard, une chandelle, un marron (1) … Oscar Wilde glisse dans cette fiction nombre d’impertinences et se livre à une satire de l’esprit moderne.
Au lecteur d’imaginer qui et ce que cachent les portraits allusifs dans ce monde où, comme chez La Fontaine, grenouille, cane et libellule parlent, et contredisent l’antipathique fusée.
« C’était une petite fusée au regard hautain qui était attachée au bout d’un bâton. Elle toussait toujours avant de faire une observation comme pour attirer l’attention.
– Hum ! Hum ! fit-elle.
Et tout le monde l’écouta, sauf le pauvre soleil qui secouait toujours sa tête et murmurait :
– Le roman est mort !
– À l’ordre ! À l’ordre ! cria un marron.
Il avait quelque chose d’un politicien. »
[…]
« – Mais j’aime la discussion, fit la fusée.
– J’espère que non, répliqua la grenouille d’un air de pitié. Les discussions sont extrêmement vulgaires, car dans la bonne société tout le monde professe exactement les mêmes opinions. »
(1) Note technique : « Le marron d’air ouvre généralement le spectacle. Il produit surtout un très fort bruit d’explosion. »
Bonjour,
Quelle imagination !,on pourrait en devenir jaloux ,non on est jaloux ,extraordinaire merci .
Merci M. Depasse.