« Alors que nous caressons ce rêve magnifique d’abolir les frontières et de fraterniser avec les peuples, le stupide nationalisme multiplie les frontières, non seulement de peuple à peuple, de région à région, de village à village, mais d’homme à homme. C’est le retour à la barbarie, la régression aux époques de la force brutale, où l’homme fort, l’homme élu, celui qu’« ils »cherchent encore dans les ténèbres de la férocité humaine, était la brute horrible et sanglante qui avait le plus tué, le plus pillé, le plus massacré.
Ô patrie, idole toujours gorgée de viande humaine, quand donc auras-tu fini d’accomplir, sur l’humanité, ta besogne sinistre ? » L’Aurore, 22 juillet 1899.
Adresse à Alfred Dreyfus dans L’Aurore du 11 septembre 1899 :
« Ne craignez pas que nous vous abandonnions : nous prenons l’engagement de rester fidèles à la cause de la justice et de la vérité. »
À travers ces 34 documents, en majorité des chroniques parues dans la presse de novembre 1897 à septembre 1899, Octave Mirbeau nous plonge dans l’atmosphère haineuse et viciée de la France de « L’affaire Dreyfus ». C’est dans un style vigoureux qu’il dénonce antisémitisme et nationalisme. On aimerait tant considérer qu’il s’agit d’une époque révolue…
N.B. : les textes Pétition au Président de la chambre, Adresse à Émile Zola, Aux hommes libres, Lettre à Adrien Hébrard, Lettre à monsieur le Président du Conseil et À Alfred Dreyfus ont été écrits par plusieurs auteurs, dont Octave Mirbeau.
Maurice Ravel, Sonatine, Mouvement III (animé), interprétée par Markus Staab (licence Cc-By-3.0).
Chère Céline, votre commentaire est très touchant et constitue un vif encouragement pour un donneur de voix puisqu’il justifie pleinement sa raison d’être. Au plaisir de vous retrouver ainsi que votre patiente entre de nouvelles pages.
bonjour à toutes et tous, je suis auxiliaire de vie et j’ai une de mes patientes qui était institutrice et adorait lire… elle perd malheureusement petit à petit la vue et aime les livres audio. je pense que grâce à votre site je vais faire une heureuse. merci pour elle et pour toutes les personnes qui aimaient lire avant mais ne le peuvent plus maintenant!
D’une époque troublée à une autre…Merci Ceusette et au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.