Cette ode, au titre un rien emphatique, aux lectures « saines » du XIXe siècle fait partie de ses quelques 150 contes.
« Le secret de notre bonheur, il est uniquement dans l’éducation littéraire de ma femme. Élevée par des parents soigneux de ses lectures et n’ayant pas beaucoup d’idées dans la cervelle, mais les ayant saines et bonnes, jamais elle ne connut les Naturalistes. J’ai ouï dire que la plupart des jeunes filles se perdent au contact infâme de Flaubert, de Goncourt, de Zola. Les œuvres de ces tristes personnages s’étalent sur les tables de nuit virginales ; on en voit même – m’a-t-on affirmé – jusque dans les oratoires, précieusement reliées comme de mignons livres d’heures. Ma femme, elle, ignora tellement Flaubert, tellement Zola, tellement Goncourt, que c’en était attendrissant. Sa jeunesse fut bercée par des livres charmeurs, où tous les hommes étaient beaux, millionnaires et nobles, toutes les femmes, blondes, belles, dévouées et princesses, toutes les jeunes filles, orphelines, délaissées et très pâles. »
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