Un journaliste réalise le reportage, haut en couleurs, de sa rencontre avec un nouveau millionnaire, M. Lechat, de la visite de son château et de ses terres ainsi que de son engouement pour l’agronomie… Mais les plantes et les millions ne croissent pas avec les mêmes attentions !
Caustique et mordante, cette satire reste férocement actuelle et l’on retrouve sous les traits de cet homme vantard, m’as-tu-vu, égocentrique et cynique – mais aussi ridicule et pathétique -, le portrait de plusieurs de nos contemporains évoqués régulièrement aux actualités.
Octave Mirbeau – dont il faut absolument écouter le subversif et passionnant Journal d’une femme de chambre – écrivit cette nouvelle en 1885. On retrouvera plusieurs de ces personnages dans sa célèbre pièce Les affaires sont les affaires (1903) : M. et Mme Lechat mais aussi le comte désargenté, devenu le régisseur humilié du nouveau châtelain.
Photographie d’Octave Mirbeau riant.
Wolfgang Amadeus Mozart, Rondo du Quatuor Ops 6, K159, interprété le Quatuor Barchet (domaine public).
Merci Will pour votre message. La prochaine lecture sera un conte du même auteur, beaucoup plus sombre et cruel, mais j’espère qu’il vous intéressera. Milunisu
merci beaucoup I enjoyed your reading very much!
Chère Pomme, votre message me touche beaucoup et je vous en remercie. J’avais connaissance de votre projet sur les “21 jours” et regrette votre décision (j’avais trouvé remarquable, entre autres lectures, votre réalisation de “La religieuse”. J’ai encore beaucoup de vos lectures à découvrir, hormis les nouvelles de Maupassant que j’ai écouté avec beaucoup d’intérêt). Outre le temps et l’énergie, je pense qu’il faut une solide expérience et du souffle pour s’attaquer à un volume entier, lire et relire pour que les phrases soient mises en musique. Je vais regarder ces “21 jours” puisque vous m’y encouragez… mais il y aura bien d’autres nouvelles avant. Merci encore. Milunisu
Encore bravo à vous pour cette histoire assez jubilatoire! J’aime bien votre manière de lire. Et quand vous vous déciderez à lire un roman, car vous y viendrez! je vous conseille d’aller voir Vingt et Un Jours d’un neurasthénique de Mirbeau: jen ai commencé la lecture, puis l’ai abandonnée: c’est une lecture d’homme! qui vous irait très bien!
Pomme
Jamini, merci pour votre message chaleureux et sympathique. J’ai autant plaisir à découvrir des textes que j’aime ou apprécie que de les partager, par leur lecture, avec celles et ceux qui sont disponibles pour cette rencontre. Milunisu
Merci à Milunisu de nous offrir , mais aussi d’offrir à des auteurs talentueux, sa voix chaleureuse, douce , également empreinte de malice, d’humour , mettant bien en valeur leurs textes . C’est bon de remonter ainsi le temps, bercée par une voix sereine mais très expressive qui fait naitre à chaque phrase, des images plein la tête. Merci pour ces petits moments de bonheur. Jamini
Oui, c’est vrai, à force de n’épargner personne, on a peu de chances de voir ses œuvres diffusées… Heureusement, la postérité est là (en partie) pour compenser cette injustice !
A bientôt,
Vincent
p.s. Petite erreur dans le billet : il s’agit bien du Journal d’une femme de chambre, et non du “Roman”.
Le blog de Pierre Michel Mirbeau , spécialiste de Mirbeau et qui nous propose de nombreux liens pour mieux connaître l’œuvre et accéder à des textes en lignes.
http://michelmirbeau.blogspot.com/
Merci pour ce sympathique retour, cher Prof. Tournesol.
Oui, Mirbeau gagne vraiment à être mieux connu, la faute en est qu’il n’a épargné aucunes vanité ou bêtise. Je l’ai découvert grâce à ce site et au très beau travail de Victoria sur le “Journal”. Ce texte-ci est plus que centenaire mais les travers humains restent les mêmes… J’aurai plaisir à lire d’autres nouvelles ou chroniques de lui et vous dis à bientôt.
Milunisu
Ah, merci, merci beaucoup pour cette lecture si réussie ! J’adore Octave Mirbeau, et cette nouvelle est tout à fait dans sa veine !
Je vous avais déjà aimé dans les nouvelles de Maupassant, mais là, j’ai trouvé cette lecture jubilatoire… voir ce m’as-tu-vu se ridiculiser tout seul, avec ses champs décorés à son nom, son “socialisme agronome” et sa femme qui connaît bien, elle, la vérité sur son mari…
On sent le vécu dans ce que Mirbeau écrit ; vouloir en mettre “plein la vue” à un écrivain, ça devait être assez courant. Malheureusement pour ce M. Lechat, il est tombé sur un des plus mordants de son époque… 🙂
Merci encore de partager ces textes, et surtout j’espère que vous allez continuer !
A bientôt,
Vincent