« Le matérialisme n’est une doctrine d’abrutissement que pour les sots ou pour les faibles : assurément je ne lis dans son code aucun des préceptes de la morale vulgaire, de ce que nos pères appelaient la vertu ; mais j’y lis un grand mot qui peut suppléer à bien d’autres, l’honneur, c’est-à-dire l’estime de soi. Il est clair qu’un matérialiste ne peut être un saint ; mais il peut être un gentilhomme, c’est quelque chose. Vous avez d’heureux dons, mon fils ; je ne vous connais qu’un devoir au monde, c’est de les développer largement et d’en jouir avec plénitude. Usez sans scrupule des femmes pour le plaisir, des hommes pour la puissance, mais ne faites rien de bas. »
Monsieur de Camors saura-t-il, auprès des femmes qu’il aime et des hommes dont il use, préserver cet honneur ? C’est ce que ce roman d’Octave Feuillet, « le Musset des familles », écrit en 1867, nous raconte avec beaucoup de sensibilité et de magnifiques portraits.
Tomaso Albinoni, Oboe Concerto Op. 9 No. 2 (II), interprété par Paul Arden-Taylor (domaine public).
Bonjour Madame Treille,
J’ai eu, une fois encore le bonheur de vous écouter lire. C’est un vrai plaisir d’entendre votre voix dire si bien les textes.
Je vous remercie sincèrement, du temps que vous passez à enregistrer, pour que nous n’ayons que le plaisir d’écouter.
Amicalement.
Hélène Jarlier
Merci Cocotte! Je suis bien contente que vous ayez trouvé le Monsieur en question séduisant malgré ses défauts.
Votre citation est très belle en effet mais je me demande à qui l’on peut l’appliquer à l’heure actuelle!
Amicalement.
Christine.
Moi aussi, j’ai bien aimé ce mauvais sujet de Camors, dans ce “roman licencieux”. Vous lui donnez une vie qui le rend bien séduisant.
Je relève avec plaisir, dans ce roman, une belle phrase : “Il savait un gré infini aux hommes honnêtes qui avaient gouverné leur pays dans des jours difficiles, non seulement d’être sortis du pouvoir aussi pauvres qu’ils y étaient entrés, mais d’en être sortis les mains pures de sang.”
Merci pour cette belle lecture.
Cocotte
Ah! Quand la vie réelle se mêle à la fiction! Une sympathique coïncidence en effet.
Licencieux…certes Monsieur de Camors n’est pas le modèle à suivre par les prudes américains de l’époque mais cet homme a son charme et j’espère que vous l’apprécierez autant que je l’ai apprécié!
J’avais adoré “vos Wharton” et je suis impatiente de connaitre cette nouvelle oeuvre. A bientôt donc!
Amitiés.
Bonjour Christine,
C’est amusant, je suis en train d’enregistrer “au temps de l’innocence” d’Edith Wharton, et “Monsieur de Camors” y est justement cité, par les membres de la bonne société new-yorkaise, comme un de “ces romans français licencieux” 🙂
Ce qui me donne grande envie de le découvrir… vous m’en donnez la possibilité, merci à vous !!!
Lyse: je vous souhaite un excellent été et suis contente que vous le commenciez avec Louis de Camors. J’espère que vous aimerez ce mauvais sujet autant que je l’ai apprécié.
Cher Jean Pierre, je suis profondément touchée par ce commentaire.
J’essaie de varier les genres tant pour mon plaisir que le vôtre. Lire le théâtre, les romans du XIX, les philosophes du XX ou les contemporains est à chaque fois un vrai défi car on plonge dans des styles et des ambiances très différents mais c’est aussi une réelle satisfaction et si vous aimez alors je suis infiniment récompensée.
Merci à tous les deux!
Amitiés.
Chère Christine,
Grand merci de nous offrir ce texte du “Musset des familles”.
Grâce à vous, j’entame joyeusement mon été !
Cordiales salutations
Je suis impressionné par la qualité continue de vos lectures, et ce malgré le nombre, l’épaisseur et la diversité des oeuvres que vous interprétez. Bravo Christine !