« Cette année-là (1869), précisément, l’empereur (Napoléon III) et l’impératrice devaient passer à Fontainebleau toute la saison d’été. Quand Leurs Majestés apprirent que le bibliothécaire (Octave Feuillet) était campé en garçon dans son vaste appartement, elles eurent l’extrême bonté de le faire inviter à s’asseoir chaque jour à leur table. Je profitai pendant près de trois mois de cette bonne grâce souveraine, et il m’est resté de cette intimité quotidienne un fonds de souvenirs d’une douceur et d’une tristesse incomparables. Ces souvenirs étaient écrits au jour le jour. Le moment n’est pas venu, s’il doit venir jamais, de les livrer au public qu’il me soit permis seulement d’en détacher un épisode, parmi les moins intimes. »
Le Curé de Bourron est l’histoire sans prétention de la mention de deux souvenirs indépendants : le rôle de Feuillet comme intermédiaire pour faire obtenir au brave curé Pougeois de Bourron (près de Fontainebleau) quelques rouleaux d’or pour l’édition de son manuscrit et surtout le plaisir pour l’auteur de rappeler sa familiarité éphémère avec l’Empereur et l’Impératrice.
Il note naïvement d’ailleurs « Comme un vieillard que je suis maintenant, je me suis laissé entraîner par mes souvenirs, et me voilà loin du curé de Bourron. J’y reviens. »
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