Cette notice/essai de Jean de Néthy (pseudonyme de la comtesse hongroise Emmy de Némethy, 18? – 19?) sur le Zarathustra de Frédéric Nietzsche est parue dans La Revue blanche en 1892.
« L’aristocratie est une élite d’hommes forts, « de barbares », possédant une volonté inébranlable, ce désir de puissance absolue, s’étant jetés sur des races plus faibles, plus paisibles. Sa prépondérance ne reposait pas seulement dans la force physique, mais aussi et surtout dans la force psychique, l’aristocrate était l’homme le plus parfait ou, ce qui revient au même, le fauve plus parfait. Car au fond de toute race aristocratique sommeille la bête féroce, « la superbe bête blonde, assoiffée de proie et de victoire, qui de temps à autre se réveille ».
Nietzsche cherche à prouver que dans presque toutes les langues, noble (dans le sens de « noble de cœur ») et bon sont des termes équivalents, et le mot noble étant une désignation de rang, il en conclut que c’est la caste des seigneurs qui a créé la prime notion du bien. D’ailleurs, la hauteur inaccessible d’où ils dominaient, les investissait seuls du droit de créer des « valeurs » (Werthe). »
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