Nathaniel Hawthorne (1804-1864) n’a jamais aimé la vie sociale (cf. La Marque de naissance). Son héros de L’Amour du beau, Owen Warland, miniaturiste à la recherche du beau idéal, nous fait penser à un de ses autres héros, Drowne, le sculpteur de La Statue de bois épris lui aussi du beau absolu.
« Il savait que le monde, tout en l’admirant, ne pouvait trouver une expression convenable pour louer celui qui, après avoir trouvé le beau idéal, était parvenu à le créer de ses mains, en spiritualisant la matière. Il n’était pas venu jusque-là pour savoir que la récompense d’une œuvre supérieure ne se trouve qu’en elle même et nulle autre part. Il eut pu leur dire qu’un souverain eut payé de ses trésors un tel joyau, et, à ce point de vue du moins, ils en auraient apprécié la valeur, mais il se contenta de sourire et garda le silence. »
La nouvelle se termine par cette réflexion désabusée et profonde : « Lorsque l’homme en quête du beau atteint les régions sereines de l’idéal, l’œuvre par laquelle il rend la beauté visible aux yeux des humains, devient de peu de prix à ses yeux.
Qu’est-ce qu’un symbole pour celui qui possède la réalité ? »
Titre original : The Artist of the Beautiful (1844
Le Depasse, c’est du sérieux, alors ne faites pas attention au nom du fichier à télécharger :
Hawthorne_-_L_amour_du_BRAU.m
car c’est probablement pour tromper son client.
Et ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup, le René.