Trois copains, férus d’alpinisme et de canoë, s’embarquent dans une aventure sportive de quelques jours, dans une région sauvage et même apparemment vierge de toute intrusion humaine.
Peu à peu chacun va révéler aux deux autres un bien lourd passé, ce qui semble avoir de terribles conséquences sur la nature…
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Références musicales :
Erik Satie, Gnossienne nº3, interprété par Francis Poulenc (1957, domaine public).
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Livre audio gratuit ajouté le 09/06/2015.
La profanation de la forêt, puis la forêt qui se venge parce qu’ils ont chacun une mort sur la conscience, c’est pas un peu léger ? L’auteur a-t-il voulu ressusciter le Club des cinq ? Bref j’ai pas aimé, ça manque trop de consistance. Je n’y ai pas non plus vu de profondeur et ne crois pas du tout au paranormal. Une déception.
Guy
Merci à vous tous pour vos commentaires. Je suis bien heureuse que cette nouvelle ne vs laisse pas indifférents.
A Ricou: Vs souhaitez savoir pourquoi j’ai lu ce texte qui, il est vrai! est bien différent de mes habituelles lectures!
Sous une apparence presque badine_ une histoire d’aventures, entre bons copains sportifs, avec peu à peu un bon suspens_ , la résurgence du passé de chacun des protagonistes, à la fois banal et horrible, m’a vraiment fascinée. D’un coup le texte acquérait une étonnante profondeur.
Et puis, je trouve le texte plutôt bien écrit, malgré quelques vivacités de langage!
Quant aux intentions de l’auteur, je ne répondrai pas pour lui, mais je lui ai fait part de vos questions et je pense que bientôt lui-même répondra.
Bien amicalement, Pomme.
Bonjour chère Pomme,
Je suis bien d’accord avec Trollus sur cette œuvre pour le moins originale : étrange et recelant des vérités cachées. Mais le hic, c’est de trouver les mots pour dévoiler ces vérités cachées. C’est vous qui avez choisi cette lecture, chère Pomme, et vous avez affirmé un jour que vous ne lisiez que ce que vous aimiez et que vous trouviez « de valeur ». Pourriez-vous à l’occasion nous dire ce qui vous a marquée ici, et ce qui vous a motivée à choisir cet ouvrage ?
Pour ma part, je me suis demandé à quel niveau il fallait recevoir cette histoire parfois terrifiante. L’auteur a-t-il voulu nous livrer une histoire fantastique et nous familiariser avec un monde paranormal vengeur et sans pitié ? Si c’est le cas je trouve malheureuse l’association entre une montagne « vierge » et une « chose » si cruelle, qui prend ombrage à l’expression verbale de remords de conscience, étouffants et pesants.
Ou bien la mise en scène relate-t-elle plutôt une grandiose allégorie d’un cheminement psycho-thérapeutique individuel ou collectif visant à se libérer d’un poids devenu insupportable ? Guérison d’autant plus spectaculaire qu’elle s’effectue en « groupe », bien qu’elle ne réussisse finalement que dans le cœur de deux amis sur trois ? Cette expédition en montagne ne serait alors qu’une sorte de décor mental dans lequel les consciences sont appelées à se mettre à nu pour jeter bas leur poids écrasant, ce poids symbolisé par une montagne …
Dans cette histoire étrange on devine la mise en évidence du malaise insupportable causé par une conscience troublée, face à l’harmonie d’une nature vierge. Oserais-je avouer que je vois là une de ces vérités cachées évoquées plus haut ? en parlant à des amis, je m’aperçois aujourd’hui que la conscience est pour beaucoup d’entre nous un concept complètement dépassé. Elle ne serait qu’un vieux mythe véhiculé par la tradition judéo-chrétienne (et reprise aussi par les musulmans si je ne me trompe). Ce roman semble nous montrer malgré tout que la conscience garde une emprise sur nos équilibres psychiques, non ? L’auteur fait d’ailleurs mention explicitement de la tradition biblique, en évoquant furtivement l’œil qui regardait Caïn… jusque dans la tombe comme le disait Hugo ! J’y reconnais aussi vaguement l’épisode bien connu de Jonas avalé par le gros poisson. En effet les compagnons d’infortune de Jonas, dans la tempête, avaient eux aussi cherché un coupable qui serait la cause du déchaînement des éléments… et Jonas après un séjour dans la gueule du monstre est finalement rejeté sur le rivage, comme nos héros sont rejetés de la montage en passant par le déversoir…
Encore une chose étrange. Face au poids écrasant accroché au cœur de nos amis, seul Simon prononce le mot « pardon » (sauf erreur de ma part évidemment), et encore est-ce pour regretter de n’avoir pas pu le « dire » (ou le « demander » ?) avant que son compagnon roué de coups de pieds ne pousse son dernier soupir. On dit pourtant que « faute avouée est à moitié pardonnée » pour signifier qu’il est bon de pouvoir se confier à un ami. Exprimer verbalement ce qui pèse sur notre conscience soulage beaucoup… mais dans cette histoire, on dirait qu’avouer un remord ne fait qu’exaspérer une « chose » qui ne cherche qu’à se venger sans merci.
Un fait est un fait, un crime est un crime, la justice est la justice, d’accord, du moins en principe. En écoutant, je n’ai pu m’empêcher de penser à la vieille sagesse paysanne bien connue « Dieu pardonne toujours ; l’homme pardonne parfois ; la nature ne pardonne jamais ! » Je sais qu’on cite aujourd’hui cet adage pour mettre en garde les scientifiques contre des manipulations violentes de la nature. Nous n’en prévoyons pas encore bien les conséquences, et nous ne savons pas non plus si nous pourrons faire face aux réponses que cette nature violée finira un jour ou l’autre par nous donner. On se repose (in)consciemment sur les capacités de nos enfants ou de nos petits enfants.
Ne pourrions-nous pas tirer de cet adage une leçon d’espérance pour compléter ce que nous suggère l’histoire de ce “Déversoir” ? Que l’homme pardonne parfois, c’est vrai, et c’est encourageant, non ? On a vu, dans l’histoire de l’humanité, de ces criminels regretter amèrement leurs actes, et devenir ardents défenseurs de la vie par un curieux retournement ? Et la “nature” n’a pas eu besoin pour réaliser ce prodige, d’une énorme griffe ou dent en os blanchi au soleil…
Avoir le courage et l’humilité de demander pardon me semble ouvrir une voie plus prometteuse pour vivre avec sa conscience que de l’enfermer stoïquement en soi. Cela peut être fracassant, oui, comme dans le Déversoir. Mais cela peut être beaucoup plus doux… la question étant bien sûr de trouver une oreille qui écoute avec bienveillance, plutôt qu’une « montagne interface » d’où la vie s’est retirée et criant vengeance.
J’ai conscience de faire ce commentaire « à chaud », et je serais vraiment reconnaissant si d’autres audio-lecteurs avaient davantage de lumière pour m’éclairer et m’aider à mieux saisir où veut en fait nous mener l’auteur du Déversoir.
Merci chère Pomme pour votre voix que j’apprécie. Grâce à la douceur dont vous êtes décidément incapable de vous défaire, vous pouvez nous lire les choses les plus terrifiantes sans que les cheveux restent dressés trop longtemps sur nos têtes. Vous avez une fois de plus très bien réussi à garder à la trame tout son suspens !
Ricou
Bonjour,
Merci pour cette lecture. Même si certains passages sont décevants, le texte m’a tenu en haleine et je n’ai pu m’arrêter de l’écouter avant de l’avoir terminé!
Bonjour ,
Quelle lecture ! j’ai personnellement été terrorisé ,le texte est écrit comme parle les adolescents et ce crescendo dans l’ horreur des actes commis et cet impression que la nature peut les punir par sa volonté est angoissante, je n’aurai pas dû l’écouter la nuit . Merci encore de cette découverte .
Bonjour Pomme,
Je viens de finir cette histoire.
Particulièrement étrange. Un brin trop grossière par passage mais pas mal du tout.
J’espère que vous nous lirez d’autres aventures aussi bizarre, étrange et pourtant remplie de vérités cachées.
En vous remerciant chaleureusement pour votre lecture,
Trollus