Cette délicieuse nouvelle d’amour est parue primitivement dans La Revue des deux mondes en 1837 avant d’être réunie aux autres nouvelles et contes édités chez Charpentier en 1888.
« Margot, seule dans cette salle, s’approcha timidement de l’estrade. Elle examina d’abord les griffons dorés placés de chaque côté de la baignoire ; elle n’osait entrer dans l’eau, qui lui semblait devoir, pour le moins, être de l’eau de rose ; elle y fourra doucement une jambe, puis l’autre, puis elle resta debout en contemplation devant le panneau. Elle n’était pas connaisseuse en peinture ; les nymphes de Boucher lui parurent des déesses ; elle n’imaginait pas que de pareilles femmes pussent exister sur la terre, qu’on pût manger avec des mains si blanches, ni marcher avec de si petits pieds. Que n’eût-elle pas donné pour être aussi belle ! Elle ne se doutait pas qu’avec ses mains hâlées elle valait cent fois mieux que ces poupées. Un léger mouvement du rideau la tira de sa distraction ; elle frémit à l’idée d’être surprise ainsi, et se plongea dans l’eau jusqu’au cou. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Succombez, chère Lyre !
Cette histoire est croustillante et si drôle L humour de Alfred de Musset est irrésistible et je succombe voluptueusement; merci à vous pour votre belle vois qui narre si bien cette délicieuse histoire.