“Je vous répète , madame”, dit Mme Lorton, “que je ne sais rien sur elle. Venez , Henriette , ajouta-t-elle , en s’adressant à une jeune personne, non moins “élégamment” mise qu’elle et qui entrait au même moment. Voici la sœur de miss Beauchamp qui me demande de ses nouvelles. Quelle idée de s’imaginer que nous savons quelque chose d’elle !
– Quelle idée ! répéta la jeune fille. Quand elle nous a quittées, elle est entrée en place à quelques pas d’ici. Mais elle n’y est pas restée longtemps.
– Elle n’était pas faite pour être institutrice”, dit Mme Lorton. “Elle portait trop haut la tête !”
– Je pense comme vous qu’elle n’était pas faite pour cela” , répliqua Jane . “Ma sœur était de bonne naissance, et la conscience de son origine a pu, comme vous le remarquiez, lui faire porter la tête un peu haut”.
Les filles de Lord Oakburn (1889), roman de la prolifique romancière victorienne Mrs. Henry Wood, est moins connu que son oeuvre la plus célèbre, East Lynne.
Il nous transporte dans la petite ville de Wennock-Sud, au centre de l’Angleterre, au milieu du XIXème siècle.
Le lecteur suivra les aventures des trois Miss Chesnay, de leur servante Judith, et d’autres personnages. Intrigues amoureuses, enlèvements, empoisonnement, disparition : tous les ingrédients du ” sensation novel” victorien sont là pour une intrigue haletante. Mrs. Henry Wood sait construire celle-ci avec talent, trouvant le juste milieu entre romanesque et réalisme, et sachant mettre en scène des personnages attachants.
Voir le tome 2.
En attendant le prétendant – Gustave Léonard de Jonghe (1829–1893)
Franz Schubert (1797-1828), La harpe magique, Orchestre du Collège Skidmore, Domaine public.
Bonjour Mr De l’épine, merci beaucoup pour cette agréable lecture, j’attends avec impatience la suite! C’est toujours un plaisir de vous écouter. Bonne journée !