« Écoutez ; elle était si incomparablement belle que je désirai ardemment, de toutes les forces de mon être, perpétuer ses charmes célestes.
Je savais qu’avec le temps je devais vieillir et mourir, mais je voulais que le monde conservât à tout jamais sa glorieuse beauté. Dieu m’en est témoin, nul mobile égoïste ne me poussait.
Jamais, vous le savez, mon ambition insensée n’eut de bornes. Vous m’avez bien compris. »
Le Docteur Entrefort, au centre de ce récit, est un personnage récurrent des nouvelles de W.C. Morrow.
William Chambers Morrow (1854-1923) était un écrivain américain surtout connu pour ses nouvelles fantastiques. Proches, dans leur thématique et leur structure narrative, de certaines nouvelles d’Edgar Poe, elles étaient admirées en leur temps par Apollinaire et Alfred Jarry, qui écrivit : « Le génie narratif de Kipling et le sens de l’horreur d’Edgar Poe, quoique les récits de Morrow soient une chose si neuve qu’il est inutile d’y chercher des comparaisons ».
Cette nouvelle est issue du recueil Le Singe, l’idiot et autres gens (1897), traduit de l’anglais par George Elwall (1862 – 19..), Éditions de la Revue blanche, 1901.
Le Singe, l’idiot et autres gens
1897
Traduit de l’anglais par George Elwall
Éditions de la Revue blanche, 1901
Statue La Vérité de Lucien Pallez au Parc de la Tête d’Or, à Lyon (Détail).
A. Torres Ruiz, Momento épico, extrait de l’album Elune (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Bonjour Coraline,
Oui, il y a un peu des deux. Je m’aperçois en vous lisant que c’est un thème qui m’intéresse particulièrement dans plusieurs textes que j’ai lus ici, et aussi dans Docteur Jekyll et Mister Hyde (dont vous trouverez une version sublime sur notre site, lue par la voix merveilleuse de Victoria).
A bientôt pour d’autres découvertes.
Comme toujours grâce à vous, une jolie découverte et une bonne lecture !
Il est vrai qu’au travers du récit on croirait une nouvelle de Poe mais la description de l’inexorable transformation à l’issue fatale m’a plutôt fait penser à Dorian Grey !
A très bientôt !!
Merci Isabelle !
Oui, c’est une belle et terrible histoire !
Je vous remercie de vos encouragements, ils me poussent à continuer.
Amicalement
Thème éternel joliment conté. Merci Vincent
Bonjour Tommy, je trouve seulement aujourd’hui votre dernier commentaire ! Veuillez donc m’excuser de ne pas vous avoir répondu plus tôt.
“Le portrait ovale” a déjà été lu (et fort bien) par Vincent Planchon en 2008 ; je vous invite donc à écouter cette version. Je ne pense pas que j’en ferai une version 2… mais je vais y réfléchir, vous le demandez tellement gentiment 🙂
Amicalement
Le Portrait Ovale de Poe au temps pour moi! Si vous trouvez le temps et la motivation pour nous faire découvrir cet auteur je serai au rendez-vous.
Bien amicalement
Bonjour Tommy 🙂
Grand grand merci pour vos encouragements. Je suis vraiment heureux que vous ayez aimé cette nouvelle. En effet cette quête de la beauté éternelle et absolue rappelle Poe et Mérimée. Peut-être vous lirai-je d’autres oeuvres de cet écrivain méconnu, mais qui a écrit quelques nouvelles très originales.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de me faire ce retour.
Amicalement
Quel plaisir de vous retrouver avec cette belle et mystérieuse histoire qui me rappelle à la fois Le Portrait Ovale de Maupassant et La Vénus d’Ille de Mérimée.
Bonne continuation cher Vincent et mille merci!!!
Merci Kalinka de vos encouragements ! Heureux que cette nouvelle vous ait plu 🙂
merci beaucoup pour cette lecture