Isabelle de Montolieu (1751-1832) est une femme de lettres vaudoise. Elle fut la première traductrice en français de Jane Austen. Enfant, elle a rencontré Jean-Jacques Rousseau, son compatriote, à qui elle voue une grande admiration. C’est ce souvenir qui lui a sans doute inspiré cette nouvelle écrite bien des années plus tard – une anecdote inédite, écrit-elle, dont elle ne garantit pas l’authenticité. Lors d’une visite au tombeau de Rousseau au Panthéon, elle découvre une boîte contenant un joli oiseau empaillé, dissimulée là par une inconnue prénommée Rosine. « Elle et son oiseau ont droit d’intéresser ceux qui, comme moi, ont aimé et plaint Jean-Jacques Rousseau. »
Cette lecture est proposée en deux versions, avec et sans accompagnement musical.
Wolfgang Amadeus Mozart, Piano Sonata no. 13, K. 333, II. Andante cantabile, interprété par Sergio DuBois (licence Cc-By-3.0).
Bruitage extrait du site Universal-soundbank.com.
Merci, Eric Verhagen, vous m’enchantez avec ces précisions ornithologiques ! Je n’avais aucune idée du mode de vie des canaris !!
Cela confirme donc qu’il s’agit d’une fable, mais l’admiration d’Isabelle de Montolieu pour Rousseau me paraît, elle, bien véritable.
Quand on connaît les canaris, un de ces oiseaux envolé dans le jardin, et revient comme ça à l’appel de son maître, c’est bien peu probable. Et un canari, même jeune,en septembre 1765 quand Jean-Jacques doit quitter Motiers, et toujours vivant treize ans plus tard, à la mort du philosophe, ça n’a rien d’impossible, mais quand même une longévité exceptionnelle pour un si petit passereau.
Un récit au mieux enjolivé donc, mais enjolivé avec talent. Et une belle écriture sans lourdeurs inutiles. Merci Gaelle pour cette lecture, et merci à tous les collaborateurs de ce site, qui en une quinzaine d’années, ont su nous proposer un choix si éclectique.
Jolie, en effet, Claryssandre ! J’aurais peut-être dû choisir un air de flûte, finalement, pour l’accompagnement musical … ♫♪
“Le serin : trois notes de flûte dans un écrin de plumes.” Félix Leclerc.
Jolie définition…
Merci pour votre retour, Patty. J’ai publié une vingtaine de lectures, depuis trois ans, en majorité des nouvelles que vous trouverez sur le site.
Tant mieux, si par ailleurs, cette lecture donne envie de lire ou d’écouter les écrits de Jean-Jacques Rousseau – j’en ai compté 36 disponibles sur LA :
https://audio.wintoweb.com/single/index.php?text=ROUSSEAU&rbsel=auteur&btnsearch=Chercher
En période de confinement, rien de tel que la lecture audio pour s’aérer l’esprit !
Je voulais vous dire combien j’ai apprècié votre belle diction, timbre de voix très harmonieux, somme toute, délicieuse et charmante. Cela me donne envie d’aller voir si vous avez autre chose sur le site!
Pour ce qui est de cette anecdote d’Isabelle de Montolieu, auteur que je ne connaissais pas, donc une belle découverte,fiction ou pas, l’essentiel n’est-il pas qu’il touche une corde sensible de notre coeur ou de notre esprit. Pour ma part j’ai retouvé l’attraction vers ce personnage certes contreversè, mais peu importe, c’est le sort des génies, et de ces petits trésors que je garde précieusement, telles les lettres de Jean-Jacques Rousseau à Malesherbes, dites, rappelez-vous, par Augustin.
Ecriture, diction et musique forment un moment savoureux et d’une grande intensité. Merci Gaëlle!
Votre commentaire, cher Alain, me va droit au cœur, merci beaucoup !J e n’ai feuilleté qu’assez rapidement le reste du recueil de nouvelles d’Isabelle de Montolieu, votre retour me donne envie d’y chercher si je ne pourrai y trouver un autre texte pour une future lecture.
Je ne me souvenais plus du perroquet de Félicité, j’ai relu ce chapitre : vous avez raison, même si Rosine n’a pas la même naïveté ni la même dévotion religieuse pour son oiseau que Félicité, il me semble.
Quel magnifique texte, émouvant, d’une belle écriture, et quelle magnifique lecture vous en avez faite (j’ai écouté la version avec accompagnement musical : bien dosé et inséré de façon subtile et douce, et fort à propos)!Quel bel éloge de Jean-Jacques et comme cet attachement de Rosine pour lui est touchant, y compris pour l’homme Rousseau, plus controversé encore que l’écrivain, et pour qui elle sait trouver avec sincérité des circonstances atténuantes ! Je n’ai pu m’empêcher d’établir un très fort rapprochement avec le perroquet de la Félicité “d’Un Coeur Simple”, l’un des Trois Contes de Flaubert. Merci, Gaëlle, de m’avoir fait passer ce si beau moment au son de votre voix si agréable et si réconfortante en cette douloureuse période.
Merci Claryssandre ! Les lectures, lues et écoutées, me sont d’un grand réconfort en ce moment.
Merci Gaëlle.