Montaigne ne voulant plus paraître dans un monde qui ne distingue pas entre vertu et comédie de vertu a choisi la solitude. Dans cet Essai (Livre I, Chap. 38), il privilégie la santé et, peut-être trop égoïstement, use de telles formules :
« Il faut se réserver une arrière-boutique rien qu’à nous, vraiment libre, dans laquelle nous puissions établir notre vraie liberté, et qui soit notre retraite principale dans la solitude. C’est là qu’il faut nous entretenir quotidiennement avec nous-mêmes, et de façon tellement intime que nulle relation ou contact avec des choses étrangères puisse y trouver place. »
« Dès l’instant où nous envisageons de vivre seuls, et donc de nous passer des autres, il faut faire en sorte que notre contentement ne dépende que de nous : déprenons-nous de toutes les liaisons qui nous attachent aux autres ; prenons sur nous pour parvenir à vivre seuls vraiment, et y vivre à notre aise. »
« C’en est assez de vivre pour autrui : vivons pour nous au moins ce bout de vie qui nous reste. Ramenons vers nous et notre bien-être nos pensées et nos intentions. »
Chère Tante Leonie,j’ai renoncé à la lecture du texte original du XVI ème siècle (comme mon APOLOGIE DE RAYMOND SEBOND) pour lire une traduction en français moderne…….,ce qui diminue les problèmes de langue! Bonne quatrième audition!!
Je l’ai écouté 3 fois en suivant… et je ne suis pas sûre d’avoir entendu toutes les subtilités !
Nous avons du travail ! Merci.
En ces temps d’agitation, la sagesse pratique du bon Montaigne nous manque. J’espère que nous aurons bientôt le plaisir de vous entendre lire encore des extraits.
Un admirateur de longue date,