Minas Tcheraz (1852-1929) est l’auteur de L’Orient inédit, légendes et traditions arméniennes, grecques et turques (1912). Il nous dit dans l’introduction :
« Né et élevé à Constantinople, connaissant presque toutes les langues parlées en Orient, Oriental moi-même, je me suis appliqué à étudier, non pas la haute société de mon pays – elle commence à singer la société européenne, – mais les couches sociales les plus humbles, celles qui, n’ayant reçu aucune instruction et n’étant pas sensiblement changées depuis les premiers âges de notre planète, gardent encore intactes les traditions du passé. »
Nous nous en tiendrons à l’Arménie en sélectionnant quelques traditions bibliques, un conte populaire et les dix légendes sur les animaux recueillies par Tcheraz.
Certains seront peut être surpris d’apprendre que :
« Quand Dieu eut achevé de former le corps d’Adam, il lui resta un peu de terre dans la main. Il jeta cette terre aux pieds d’Adam, et elle se changea en or. L’homme vit l’or dès le premier jour, et s’y attacha pour toujours. »
Suivant d’autres versions, Adam fut tenté non pas par le fruit du pommier, mais par celui du bananier, appelé « figue d’Adam » par les Arméniens et les Persans, ou par celui du figuier d’Inde ou d’Égypte.
« Dieu le Père forma le corps d’Adam, Dieu le Fils se chargea de son entretien, et le Saint-Esprit y souffla la vie.
Satan jura la perte d’Adam. Il se déguisa en serpent, s’en approcha et lui conseilla de manger du fruit défendu. La pomme, difficile
à avaler, s’arrêta au beau milieu du gosier. Adam fit des efforts surnaturels pour avaler ce levain de péché. De là, sur le gosier de l’homme, cette partie saillante que nous désignons encore du nom de « pomme d’Adam ». »
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