. «D’un côté, ces collines grises, sauvages, parfumées, incendiées de soleil, ondulent jusqu’en Narbonnaise ; et, de l’autre, la plaine couverte de vignes s’étend, nappe étale, jusqu’aux marais d’Aigues-Mortes.
Toute mon enfance fut éblouie par ce pays aux lignes pures, par ce ciel ardent, par l’éternel crissement des cigales, par le soleil surtout qui dévore les créatures de la terre, les dépouille des parures qu’elles revêtent ailleurs et les enfièvre de sa gloire unique…
«Les garrigues particulièrement m’attiraient. Terres sèches, pierreuses, couvertes d’oliviers et d’amandiers, parsemées de petits bois de chênes verts, sans cesse battues du mistral, ces landes ondulées, solitaires, coupées de ravins, me donnaient l’impression du désert africain. […] J’y menais une vie primitive et ardente.
Voici trois contes du recueil « Contes des garrigues » de Michel Epuy
La légende de l’olive : où comment, aidé par les oliviers, Bézouce arrive à sauver sa région natale de l’invasion des barbares Allobroges
La farce de Boucoiran : Tel est pris qui croyait prendre. Un garde-chasse veut jouer une farce à un braconnier.
La longue vie de Pompignargues :On croit que le jardin d’Eden était au Moyen Orient, « mais nous, nous savons bien, n’est-ce pas, que le seul jardin du paradis terrestre, le seul Éden, fut chez nous, dans les plis de nos collines, aux temps fabuleux où les lapins avaient des ailes. Dans notre Éden à nous, de murailles de rochers, de tigres, d’archanges, de fruit défendu, point!”
Vincent Van Gogh, Champ d’oliviers (1889)
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