« Une véritable prière, une réconciliation fervente entre Dieu et nous ne peut se produire dans une âme impure et soumise au même moment à la domination de Satan. Celui qui en appelle à Dieu pour qu’il l’aide, alors qu’il est plongé dans le vice, fait comme le coupeur de bourse qui appellerait la justice à son aide. » (Sur les prières, Livre I, Chapitre 56)
« Quel que ce soit ce qui vient à notre connaissance et dont nous disposions, nous sentons que cela ne nous satisfait pas, et nous courons toujours après les choses futures et inconnues, car celles du présent ne parviennent pas à nous combler. Ce n’est pas, à mon avis, qu’elles n’aient de quoi le faire, mais c’est que nous les saisissons maladroitement. » (Sur un mot de César, I.53)
« L’invention et l’usage des encens et des parfums dans les églises, qui est une pratique si ancienne et si répandue dans tous les pays, est destiné à nous rendre euphoriques, à éveiller et purifier nos sens, pour nous rendre mieux aptes à la contemplation. » (Des senteurs, I.55)
« C’est une preuve extraordinaire de la faiblesse de notre jugement que de donner de la valeur aux choses en fonction de leur rareté, de leur nouveauté, ou même de leur difficulté, si la qualité et l’utilité n’y sont pas associées. » (Des vaines subtilités, I.54)
Portrait de Michel de Montaigne.
Bonjour. Juste pour vous avertir d’un petit détail : sur la plupart des fiches concernant la lecture des Essais, vous avez écrit “Guy Pernon” au lieu de “Guy de Pernon”. Comme je m’intéresse actuellement beaucoup à cette traduction, cela m’a frappé. Bonne continuation et merci pour votre travail !