L’Essai 22 du Livre II Des postes (entendez « des relais de poste ») est plein d’anecdotes du genre de celle-ci :
« Ce que Cécinna inventa pour transmettre de ses nouvelles à ceux de chez lui était bien plus rapide encore : il emportait avec lui des hirondelles et les relâchait vers leurs nids quand il voulait donner de ses nouvelles, après les avoir teintes de la couleur signifiant ce qu’il voulait dire, ainsi qu’il l’avait concerté avec les siens. Au théâtre, à Rome, les chefs de famille avaient avec eux des pigeons, auxquels ils attachaient des lettres quand ils voulaient donner des ordres aux gens de chez eux ; et ces pigeons étaient dressés à rapporter les réponses. »
Observations sur les moyens de faire la guerre de Julius Cæsar (Livre II, Chapitre 34) prouve que Montaigne connaissait aussi bien La Guerre civile que La Guerre des Gaules.
« Et certes, même en allant sans s’arrêter, on peinerait à atteindre cette rapidité avec laquelle, toujours victorieux, ayant délaissé la Gaule, et poursuivant Pompée jusqu’à Brindes, il soumit l’Italie en dix-huit jours, revint de Brindes à Rome, de Rome s’en alla au fin fond de l’Espagne,
où il rencontra de très grandes difficultés dans la guerre contre Affranius et Petreius, puis au long siège de Marseille. De là il repartit en Macédoine, battit l’armée romaine à Pharsale, et poursuivant toujours Pompée, passa en Égypte, qu’il subjugua. D’Égypte il s’en vint en Syrie et dans le pays du Pont, où il combattit Pharnace ; de là il partit pour l’Afrique, où il défit Scipion et Juba, puis revenant encore par l’Italie en Espagne, il y défit les enfants de Pompée. »
Godefroy le Batave, Troisième livre des Commentaires de la Guerre Gallique de César par François Demoulins. César approche de Vannes avec ses gens de pied (1520).
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