Dans De l’incommodité de la grandeur (Livre III, Chapitre 7), Montaigne nous parle beaucoup de lui-même.
« Si je trouve bien difficile de supporter nos maux, se contenter d’une destinée méediocre et renoncer à la grandeur ne me semblent pas demander de gros efforts. C’est une vertu à laquelle, moi qui ne suis qu’un homme quelconque, je pourrais parvenir sans beaucoup difficulté, il me semble. Mais que dire de ceux qui veulent tirer parti de la gloire qui accompagne un tel refus ? Elle peut receler plus d’ambition encore que le désir même de la grandeur et de ses plaisirs.
Et a l’inverse de César, j’aimerais peut-être mieux être deuxième ou troisième à Périgueux que premier à Paris. »
Suivent des réflexions sur le « métier de roi », le plus difficile selon Montaigne qui revient ensuite à des souvenirs personnels :
« Or voici en quoi consiste l’inconvénient de la grandeur, et je veux le souligner ici, car je viens récemment d’en faire l’expérience. »
Traduction en français moderne de Guy de Pernon.
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