L’Homme au bracelet d’or

Pendant 37 ans, Maxime Du Camp fut l’ami et le compagnon de Gustave Flaubert. Quelques semaines avant les deux révolutions de 1848, Max(ime) Du Camp et Gustave Flaubert parcourent la Bretagne à pieds et en transports publics. Gustave avait besoin de prendre l’air. Il tireront de leurs pérégrinations le récit Par les champs et par les grèves, dont Flaubert rédige les chapitres impairs et Du Camp les pairs. Mais alors que Flaubert se serait écrié « Madame Bovary, c’est moi », Maxime Du Camp ne propose aucune revendication autobiographique pour son œuvre romanesque.
Du Camp est né quelques mois après Flaubert, en 1822, il a grandi dans une même culture romantique et c’est ensemble qu’ils ont voyagé à la fin des années 1840 jusqu’en Orient.

Précision historique avant d’aborder la troisième partie de L’Homme au bracelet d’or (1860) :

La Révolution hongroise de 1848 est l’une des nombreuses révolutions de cette année et est étroitement liée à la Révolution autrichienne de 1848. Cette révolution, au sein du royaume de Hongrie, a progressé en une guerre d’indépendance contre la domination des Habsbourg. Elle se donne pour objectif de rétablir les droits et libertés du peuple (Demos). Elle est impulsée par un besoin de réformes agraires, la remise en question des droits féodaux et une volonté nationale. Elle est supportée par les classes moyennes des villes et des nobles. Elle fait des progrès soutenus par l’armée révolutionnaire de libération. Mais, en 1849, la révolution est écrasée par les armées autrichiennes et russes

Ce long et curieux roman, remarquablement écrit, est l’histoire de l’amour passionné de Pauline, femme de devoir mariée et de George qui n’imagine même pas déshonorer la vie de cette femme qui partage son amour. Tous les autres personnages sont attachants, y compris la gentille petite bohémienne de 15 ans. Une œuvre à conseiller…