Maurice Paléologue fut diplomate, historien et essayiste français (1859-1944). Entré au ministère des Affaires étrangères en 1880, il est nommé secrétaire d’ambassade à Tanger, à Pékin et à Rome, et fut ambassadeur à Saint-Pétersbourg de 1914 à 1917. Il a publié, avant d’être Académicien, une vingtaine d’ouvrages historiques consacrés surtout à la Russie, mais aussi L’Art chinois, Alfred de Vigny, Rome, Notes d’histoire et d’art, etc… et Le Couvent des Lotus, légende bouddhique.
« Il est dans la religion bouddhique une grande et noble croyance, c’est que les lois de l’âme sont supérieures à celles de la nature et que la pensée humaine peut, par sa propre force, accomplir ses rêves…
Peu importe, d’ailleurs, la durée du songe où s’absorbe le penseur mystique : des existences entières de saints ascètes se sont épuisées en vaines contemplations dans la solitude des forêts et le silence des monastères, alors qu’une extase unique a réalisé parfois le rêve surhumain d’une âme ardente et pieuse. C’est l’intensité du désir, c’est l’énergie de l’élan intime qui est efficace.
La vérité de cette croyance est affirmée par d’irrécusables miracles, dont peut-être voici l’un des plus surprenants. »
Merci pour cette jolie légende.