Parue dans la Revue des deux mondes en 1892, cette légende bouddhique de l’historien et essayiste Maurice Paléologue (1852-1944) débute ainsi :
« Il est dans la religion bouddhique une grande et noble croyance, c’est que les lois de l’âme sont supérieures à celles de la nature et que la pensée humaine peut, par sa propre force, accomplir ses rêves.
Mais une telle puissance n’est point départie à tous. Le vulgaire n’y saurait prétendre, et ses tristes désirs, plus vagues et plus fugitifs que les visions du sommeil, demeurent sans vertu : seule, la pratique fervente de la vie intérieure est capable de produire des effets surnaturels.
Peu importe, d’ailleurs, la durée du songe où s’absorbe le penseur mystique : des existences entières de saints ascètes se sont épuisées en vaines contemplations dans la solitude des forêts et le silence des monastères, alors qu’une extase unique a réalisé parfois le rêve surhumain d’une âme ardente et pieuse. C’est l’intensité du désir, c’est l’énergie de l’élan intime qui est efficace. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
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