Voici trois nouvelles, extraites du recueil de Maurice Leblanc : La Robe d’écailles roses.
Un amour : Dès que le paquebot fut entré dans le port de Gibraltar, Jacques Dufriche descendit pour aller à la poste restante chercher une lettre de sa femme, qu’il avait quittée pour faire une mission sur les côtes de l’Afrique. Il se réjouissait de retrouver bientôt, à Marseille, sa chère et douce Gilberte, sa très chère femme. À un étalage, il achète un journal français et apprend une terrible nouvelle : « Hier soir, l’automobile du comte Georges de Brocourt a dérapé dans un tournant et s’est renversée. Le comte de Brocourt a été tué sur le coup. Deux personnes qui l’accompagnaient, madame Jacques Dufriche et sa fille, sont mortes quelques instants après ».
La Lettre anonyme : Hervé Daunoux prit dans le tiroir de sa table son dictionnaire, se mit à découper un certain nombre de lettres et les collait sur une feuille blanche : « Madame, troublé jusqu’au fond de l’âme et désireux de vous exprimer respectueusement mes sentiments, je vous supplie de venir au Bois de Boulogne, demain mardi, à 5 heures… »
Ma femme et son mari : Une plaisante aventure, racontée par le docteur Derenne, au temps des premières automobiles, qui avaient souvent des pannes.
Gamy Montaut, Coupe des voitures légères (1911).
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