Peu après son mariage, Serge Guérard meurt dans des circonstances obscures, en pleine rue, le cœur percé d’un poinçon… Le choc de la nouvelle dépassée, sa veuve Hélène ne parvient pas à reprendre pied en ses jours. Comment vivre sans l’homme qui, bien plus encore que l’amour de sa vie, en fut le guide, la lumière puissante et révélatrice de son destin ?
Pourtant, Guérard laisse derrière lui une usine, orpheline de directeur… Et surtout, un village ouvrier qu’il rêvait, au côté de son ami et bras droit, à la mesure d’un phalanstère… Tandis que la Grande Guerre se précise, prendre la responsabilité des projets de son époux ne permettra-t-il pas à Hélène de trouver à nouveau un sens à l’existence, et de faire revivre cet amant si tôt enlevé ?
Mais le passé de Serge se révèle un jour aux yeux de sa veuve, et tous les espoirs sont remis en question…
Ce roman de Mathilde Alanic, autrice que l’on qualifia en son temps de « romancière de la famille », dépasse largement les codes de la littérature sentimentale. Un soupçon de roman d’espionnage, un autre de roman social, un autre encore de roman de terroir… Mais s’il était question, bien plus que tout, d’un récit initiatique bouleversé, mais profondément optimiste et lumineux.
©Bruant d’Almeval 2023, d’après Philip de Laszlo (1869–1937) (Domaine public)
Générique : Pelléas et Mélisande, Op. 80 – III. Sicilienne de Gabriel Fauré (source : Musopen – Domaine public)
Chapitres : extait de “Tender Remains” de Myuu (source auboutdufil.com – Licence Creative Commons)
Grand MERCI pour ce que vous offrez aux non voyants, votre voix est belle, claire et vos en enregistrements parfaits;
Rendre service aux personnes qui sont dans l’impossibilité de goûter aux merveilles que recèlent le trésor patrimonial littéraire universel, leur offrir une échappée hors du concret ou nourrir leur réflexion : voilà des motivations qui animent puissamment chacune des donneuses de voix et chacun des donneurs de voix présents ici, je crois ! Et les commentaires tels que le vôtre sont en retour un cadeau incomparable. Merci à vous, Joëlle !
Vous avez su rendre le pittoresque des voix de certains personnages, une réussite pour la plupart… et votre narration est parfaite. Merci Bruant d’Almeval pour cette lecture.
Merci à vous, Bruissement ! Pittoresques, pour le moins, effectivement ! Des protagonistes, quoiqu’il en soit, dont Mathilde Alanic a su rendre une peinture des plus convaincantes (jusqu’à nous en rendre certaines et certains hautement insupportables !).
Merci pour cette lecture et la découverte d’une autrice que je ne connaissais pas. Elle réussit à agencer de manière renouvelée des situations maintes fois mises en scène dans la littérature, et à émanciper ses héroïnes en dépit du carcan où une partie de leur entourage tente de les enfermer. C’est plaisant.
Et votre lecture est très agréable, vous faites partie des voix que j’ai grand plaisir à écouter sur Littérature Audio. J’espère que vous continuerez de nous enchanter longtemps 😊.
Merci de tout coeur, Eclat du soleil. De tels commentaires sont un encouragement à poursuivre les enregistrements, et à y attacher tout le soin possible.
Votre analyse du roman est parfaite ! Je ne connaissais pas non plus Mathilde Alanic jusqu’à très récemment. J’ai vu des commentaires ici ou là, disant d’elle qu’elle était une égale de Colette. Mais beaucoup moins sulfureuse (un peu plus conventionnelle, dirons-nous !), elle n’aura pas laissé la même empreinte.
J’ai été séduit par les mêmes éléments que vous avez mis en avant dans votre commentaire. Mais aussi par la lumière, l’optimisme qui se dégage de son récit. Et pour cette raison, je pense bien plus à George Sand que Colette, en la lisant…
Merci infiniment pour la lecture, toujours aussi agréable, de ce très beau roman. Votre billet de présentation est également une réussite… Peut être lirez vous d’autres romans de cette auteur ?
Merci pour ce commentaire, Claryssandre !
J’ai également beaucoup aimé ce roman et cette autrice. Tout comme George Sand, elle est une femme qui n’hésite pas à faire preuve d’optimisme, à user de ce que les cyniques nomment des “bons sentiments”. Pourtant, nous avons besoin d’histoires qui se finissent bien, même si elles n’occultent pas certaines laideurs et injustices de notre monde (et Dieu sait qu’il en est !).
Une confession : j’avais planifié un autre roman de Mathilde Alanic. Je l’avais même enregistré en partie. Mais j’ai préféré l’abandonner. J’ai trouvé qu’il était soutenu par une forme de morale (moralité) qui ne me convenait pas, au final… Et que l’intrigue était moins passionnante, également. Je suis assez compliqué, j’avoue !
En revanche, je prépare l’enregistrement d’un livre de Juliette Lamber (Adam). Je pense que celui-ci pourrait vous plaire. Patience, patience ! 😊