Peut-on gagner sa place au paradis à force de bonnes actions et d’œuvres de piété ? À la belle époque des indulgences, le moine Martin Luther défend une thèse révolutionnaire : le salut, la vie éternelle, le paradis (quel que soit le nom qu’on lui donne) ne se gagne que par la foi seule. Dans ce court ouvrage, il répond à ses détracteurs et explique avec beaucoup de clarté sa thèse : les œuvres n’apportent pas le salut, elles ne sont que le fruit de la foi qui sauve, la foi que Dieu donne. Mais l’église catholique de l’époque ne voudra jamais entendre ses arguments et les thèses de Martin Luther deviendront le fondement du protestantisme réformé.
« Qui présume être justifié en même temps par la foi et par les œuvres, cloche des deux pieds, comme les adorateurs de Baal. Du jour, au contraire, où tu commences à croire, tu reconnais que tout ce qui est en toi n’est que misère et péché. « Tous ont péché, dit saint Paul, et sont privés de la gloire de Dieu. – Il n’est pas un seul juste, pas un qui fasse le bien. Tous les hommes se sont détournés de Dieu et sont tombés dans la vanité. » Tu comprends alors que Christ t’est nécessaire, que c’est en croyant à celui qui a souffert et qui est ressuscité pour toi, que tu deviens un homme nouveau, que tous tes péchés te sont remis et que c’est par ses seuls mérites que tu es justifié devant Dieu. »
Ce texte, envoyé au pape Léon X en 1520, était accompagné d’une lettre. La notice historique de Félix Kuhn explique le contexte dans lequel cette lettre a été écrite.
Portrait de Martin Luther par Lucas Cranach l’Ancien (1529).
Johann Sebastian Bach, « Jésus, que ma joie demeure » BWV147, interprété par Martha Goldstein (licence Cc-By-Sa).
Merci, Bruissement, pour votre amical commentaire. Je suis heureuse que cette lecture vous ait autant plu qu’à moi.
L’intérêt de ce sujet pour chacun, ainsi que la profondeur du raisonnement méritaient bien, chère Plume, votre excellente lecture.
Voilà donc cette liberté proposée à la réflexion, grâce à Luther et sur ce support de LA, grâce à vous aussi. Merci Plume!
Merci, Ahmed. Votre commentaire me fait très plaisir. J’ai essayé de faire de mon mieux et je suis contente que vous en soyez satisfait.
Bien cordialement,
Plume
Bonsoir chère Plume ,
Belle voix que j’admire , le choix du sujet et une lecture parfaite comme toutes vos lectures dont suis habitué à vous écouter …
Merci infiniment et une soirée trés paisible .
Bien cordialement ,
Ahmed