Mark Twain publie son roman en 1884 ; il mettra 8 ans à écrire cette suite aux Aventures de Tom Sawyer. Cependant, si ce dernier titre appartient bien à la littérature jeunesse, il en va tout autrement des aventures de Huckleberry Finn. En effet, l’épopée du jeune Huck échappant à la « civilisation » en compagnie de Jim, un esclave noir fuyant l’esclavage, est prétexte à une critique cinglante de la société américaine sudiste et à ses préjugés racistes, en particulier. La voix de l’enfant qui nous narre les péripéties à la première personne donne au récit un ton particulier qui a fait dire que nous assistions avec cette œuvre à la naissance d’une littérature américaine s’émancipant ainsi de l’influence anglaise.
Voici d’ailleurs comment Ernest Hemingway juge ce roman :
« Toute la littérature américaine moderne vient d’un livre de Mark Twain intitulé Huckleberry Finn. Si vous le lisez, vous devez stopper quand le Nègre Jim est volé aux garçons. C’est la vraie fin. Le reste n’est que duperie. Mais c’est le meilleur livre que nous avons eu. Tous les écrits américains viennent de celui-là. Il n’y avait rien avant. Il n’y a rien eu d’aussi bon depuis. »
King Oliver, Riverside blues, interprété par le Jazz band créole de King Oliver (1923)
Quel plaisir de me plonger dans les méandres du Mississippi à chaque fois que je prends ma voiture pour aller au travail! Lecture remarquable et j’adore les petites introductions musicales. Merci à vous.