Marc Elder (1884-1933), de son vrai nom Marcel Tendron, fut critique, historien de l’art et conservateur du château des ducs de Bretagne à Nantes, ville dont il était originaire.
A l’issue de débats acharnés, où concourent également Le Grand Meaulnes (A. Fournier, Version 1, Version 2)) et Barnabooth (V. Larbaud), le jury Goncourt 1913 va élire Le Peuple de la mer.
Inspiré de la vie des pêcheurs de la baie de Bourgneuf auprès desquels le jeune Nantais passe ses vacances, le roman fait revivre l’existence aussi rude que modeste de la population laborieuse de Noirmoutier. Si le style très réaliste, émaillé de solides clichés sur les genres, offre une vision crue voire violente des relations humaines, l’évocation de la mer, personnage à part entière, repose, quant à elle, sur des images particulièrement soignées.
Le récit s’organise autour d’une trilogie féminine : la barque (1ère partie) ; la femme (2ème partie) ; la mer (3ème partie).
« Quand ils allaient du côté de Noirmoutier, ils découvraient, par-dessus le marais, le large, aux souffles âpres, et quand ils se tournaient vers l’Herbaudière, la mer barrait encore la route à leurs regards . Elle sertit la pointe étroitement ; on la voit partout, ; on l’entend sans cesse. » (Partie 3, chap.02).
Parties 1 et 3 :
Bruitages personnels sur fond de marée haute, plage des Cantines, Soulac sur mer.
Parties 1 et 2 :
Georges Bizet, Carmen, Acte I – Prélude (European archive, domaine public).
Bonjour Dominique, je suis heureux de constater que mon petit jeu vocal vous a plu. A plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Bonsoir M.Dousset
Je viens de passer un moment de bonheur à vous entendre faire vivre les personnages du “Peuple de la mer”. Votre interprétation – plus que votre lecture – est parfaite: l’accent, les voix masculines et féminines, et même le chant de marin…. tout est réussi et parfaitement naturel.
Je vous en remercie.
Tout à fait d’accord avec vous, Christian, pour mentionner cette distinction. Ce qui me pose question c’est d’en faire le label d’une rubrique spécifique (c.a.d. un critère de choix).
Il est, cependant, vraisemblable qu’une majorité d’audio-lecteurs aient l’opinion inverse de la mienne. Mais, si l’on crée la section Prix Goncourt… il faudra bien vite créer la section Prix Tartempion !
Cher Jean-Pierre, je comprends tout à fait votre réaction car des oeuvres remarquables sont passées hors des canons du jury Goncourt et l’exemple de Proust est très éclairant à cet égard. Mais mentionner cette distinction peut attirer l’attention des auditeurs.ices sur une oeuvre; libre à eux/elles, par la suite, d’évaluer la pertinence du choix des jurés et de le contester, si besoin. Merci de votre contribution, en tous cas.
Cher Jean-Pierre,
Quand j’étais jeune et ne connaissais encore rien à la littérature, je m’étais mis en tête de lire tous les prix Nobel, ainsi que les Goncourt. Il me semble que ce n’était quand même pas une mauvaise idée… Je repense d’ailleurs souvent à un titre : Un homme se penche sur son passé.
Cher Christian, merci pour cette belle lecture.
Je lis vôtre échange avec notre compère Ahikar concernant un éventuel label “Prix Goncourt”. Permettez-moi, tous deux, d’être (une fois de plus) politiquement incorrect en rappelant que “Du Côté de Chez Swann” n’a pas été retenu dans sa liste de finalistes par le jury Goncourt 1913 😉
Cher Ahikar, c’est avec grand plaisir que je lis votre commentaire. Votre remarque sur le langage imagé des marins me rappelle un ouvrage de Claude Duneton où il s’attachait à montrer que la langue vernaculaire portait en elle beaucoup de richesses et de créativité comparée à la langue commune, véhiculaire. Quant à la mention du prix littéraire, il peut être pertinent, en effet, de la faire figurer dès l’accueil. J’ignore si c’est possible techniquement. Au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Merci cher Christian pour cette très belle lecture. Un prix Goncourt bien mérité. La femme et La mer sont deux récits poignants.
J’ai bien aimé aussi le vocabulaire de ce peuple de la mer. Deux exemples : Elle travaillait à la sardine et on l’appelait « marée montante » à cause de la glorieuse poitrine qui, dès sa puberté, souleva son corsage comme un flux. ,
— Gaud ! il est ben à l’habitude ! C’est pus des cornes qu’il porte à ct’ heure, c’est une mâture !
Une idée : ne serait-il pas intéressant d’ajouter un onglet « Prix Goncourt » sur la page d’accueil, dans une des colonnes de droite ?
Bonne continuation et encore merci !
Merci à vous, Daniell, d’avoir pris le temps du commentaire et au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Votre lecture rend ce récit captivant,
c’est superbe, merci