Cette troublante nouvelle russe du temps du servage de Lydie Paschkoff (1845-19?) est extraite du recueil de mœurs russes La Princesse Vera Glinsky édité en 1876.
« – J’aime Marpha ! Je sais qu’elle est serve. Si Votre Excellence le permet, et que Marpha ne me voie pas de trop mauvais œil, j’offre de la racheter au prix que Votre Excellence indiquera.
– Ah ! mon frère, répliqua la générale, tu te trompes. Marpha n’appartient pas à mes villages. Elle appartient à mon mari. C’est à lui qu’il faut adresser ta demande. Présente-toi au comptoir. Le scribe Prohor mettra ta proposition dans le rapport journalier. Tu auras bientôt la réponse. Je comprends que Marpha puisse être heureuse avec toi ; tu as la réputation de ne jamais t’enivrer et de t’occuper de tes affaires avec intelligence. Aussi j’en fais le sacrifice, quoiqu’il me coûte de me séparer d’elle. Je vais la faire appeler, et tu lui parleras. »
Pierre-Auguste Renoir, Jeune Femme assise (La Pensée), 1876-1877.
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