Quand deux maris se disputent la même femme au Paradis alors que s’est réalisé le deuxième terme de cette exhortation du prêtre à la fin de la cérémonie de mariage : « Soyez donc unis sur cette terre, jusqu’à ce que vous soyez unis définitivement dans le ciel ».
Ce conte drôlatique de Ludovic Halévy (1834-1908) est paru dans Le Magasin littéraire en 1881.
« Raoul et Gaston cependant ne paraissaient, ni l’un ni l’autre, disposés à lâcher prise.
– Jeanne !
– Marthe !
– Je suis ton premier mari.
– Je suis ton second mari.
– Mes droits ne sont pas discutables.
– Monsieur, laissez madame.
– Je ne vous parle pas, monsieur. Je ne vous connais pas !
Je ne vous connais pas ! Or ils étaient amis intimes, sur terre, de leur vivant ; ils se tutoyaient et ne pouvaient se passer l’un de l’autre. Raoul, le second mari, ne bougeait pas de chez Gaston. Et les médisants racontaient. mais s’il fallait croire tout ce que racontant les médisants ! »
J’en ai plein la besace des textes comme ça, Jibou !
Quelle jolie bulle de savon! Un peu de légèreté fait du bien en ce bas monde!
Je n’aurais jamais lu Halevy sans vous
Merci pour ce bon moment!