Deux textes évoquant une Société nouvelle
Louise Michel (1830-1905), la « Vierge rouge », fut institutrice, anarchiste, écrivaine, journaliste, franc-maçonne, antimilitariste et féministe.
Elle est aussi militante de la question animale.
Extraits:
« Finis les trônes, finies les chamarreries de dignités illusoires, finis les grelots humains.
Toute chose à laquelle on ne croit plus est morte.
On commence à s’apercevoir que les oiseaux, les fourmis, les abeilles se groupent librement, pour faire ensemble le travail et résister au danger qui pourrait surgir ; et que les animaux donnent aux hommes l’exemple de la sociabilité. »
« Les groupements libres d’individus libres, le travail fait pour le bien-être de tous et de chacun : il faudra bien qu’on en arrive là (par nécessité), puisque quelques oisifs, quelques monstrueux parasites, ne peuvent faire disparaître, à leur gré, les légions sans nombre, les légions grondantes de ceux qui travaillent. »
Versions texte :
L’ére nouvelle 1887
Pensée dernière 1887
Louise Michel, vers 1880
Merci pour cette lecture ! Je ne connaissais pas cette penseuse, alors c’est une belle découverte. Son texte est toujours aussi pertinent aujourd’hui et j’aime beaucoup, tant la poésie de sa plume, riche de métaphores bien trouvées, que sa pensée et son engagement égalitaire et respectueux de toutes les personnes, même si je ne suis pas en accord avec l’idée de révolution (sauf si non violente, mais en tant qu’anti militariste, on suppose qu’elle aussi), de martyrs (ce serait quand même mieux que le bonheur universel se construise sans) et de haine, même s’il semble qu’elle entend plus par ce mot, une soif de justice conduisant à une haine d’un système, qu’à une haine des personnes, tout son discours étant justement basé sur l’égalité et le bonheur de tous les humains sans distinctions aucune.
Setim, bonjour, je vous en prie, et je vous remercie infiniment de votre message d’une grande finesse et compréhension de Louise MICHEL. Vous exposez très bien sa pensée. Merci beaucoup de partager votre avis concernant ces deux petits textes. Bien à vous, Christiane.