Louise Michel (1830-1905), institutrice de profession et de vocation, est, en décembre 1871, condamnée pour sa participation à la Commune de Paris et envoyée en déportation avec des milliers de Communards en Nouvelle Calédonie. Installée à Nouméa, elle enseigne à l’école communale de filles auprès des enfants de déportés, donne des cours gratuits le dimanche, chez elle, aux petits Mélanésiens, se convertit à la pensée anarchiste et n’accepte de rentrer en France qu’en 1880 une fois que l’amnistie totale des Communards est accordée.
Son action en faveur des Kanacks exploités et opprimés par les Blancs se traduit aussi par des récits et des chants berceurs de toute l’humanité à son premier âge qu’elle appelle Légendes et chansons de gestes canaques (1875).
« C’est bien là ce ton mélancolique, ce sont bien là ces chants uniformes et tristes que la nuit quelquefois l’on entend sortir d’une cour isolée ou qui s’élèvent tout à coup autour d’un brasier à demi éteint.
C’est bien là ce chant de guerre que doivent vociférer nos insulaires ; les pilous pilous pacifiques que nous avons autrefois vu exécuter à Nouméa peuvent nous en donner une idée. »
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