Les Français peints par eux-mêmes (1840), tome I, p. 248

La Sage-femme

Tout le monde ne sait pas que :

« Un ou une sage-femme (personne sachant sur la femme), un maïeuticien (terme savant et rare) ou un accoucheur (fonction exercée par un médecin) est, suivant les pays, soit une profession de santé médicale (France), soit paramédicale (la plupart des autres pays du monde), consistant à prendre en charge la femme avant, pendant et après l’accouchement. Pratiquée internationalement et essentiellement par des femmes depuis l’Antiquité, la profession connaît un tournant au XVIIIe siècle et fait au XXIe siècle l’objet de différentes formations selon les pays.
La profession s’ouvrant aux hommes (depuis 1982), on a cru que le mot femme se rapportait à l’agent exerçant la profession, et non à l’objet de cette science, et on a proposé « sage-homme », « matron » (sur le féminin « matrone »), « maïeuticien » (proposé à l’Académie française) ou « maïeutiste » (hellénismes savants), « parturologue », termes finalement tous écartés par l’Académie française au bénéfice de « sage-femme » pour les deux sexes. » (Notes de Wikipédia)

Aujourd’hui que les problèmes concernant l’avortement reprennent de l’actualité, il n’est pas sans intérêt de connaître cet article historique de Louis Roux (1840), La Sage-femme, qui était aussi une belle mise en garde, au temps de Balzac et de Hugo :

« Honnêtes philanthropes, toujours disposés à appliquer le remède à côté du mal, que vous importe qu’il y ait des enfants trouvés, pourvu qu’ils soient bien traités ou paraissent l’être ! Eh bien ! la question est résolue, ils ne le sont point, ou du moins c’est en pure perte qu’ils le sont. Ceux qui échappent à la mortalité peuplent les maisons de corrections, perpétuent la misère et l’opprobre au dehors et au-dedans de la société. Il n’y a qu’un moyen de remédier à ce mal, c’est de le supprimer, c’est de permettre aux liens du sang à peine formés de se raffermir, en procédant à l’amélioration du sort des classes indigentes d’où proviennent la plupart des enfants trouvés, car l’exception ne doit pas nous occuper. Un fait demeure établi, c’est qu’un enfant trouvé est aujourd’hui un enfant perdu. Ce jeu de mots, cruellement sérieux, nous le conservons, il n’y avait aucun moyen de l’éviter. »


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