Il est inutile pour éclairer le titre Passage d’un enfant et présenter ce texte sobre et poignant de Pierre Loti, extrait de Figures et choses qui passaient (1898), d’ajouter le moindre mot aux premières lignes de cette évocation de la mort du petit Roger à l’âge de deux ans :
« 5 décembre 1894. Ce que je vais écrire est pour ceux qui, dans les cimetières, contemplant quelque fosse à peine fermée que les premiers bouquets blancs recouvrent encore, se sont sentis tenaillés jusqu’au fond et déchirés, au souvenir de petits yeux candides, éteints là sous la terre affreuse… Oh ! l’énigme déroutante et sombre, que la mort des petits enfants !… Pourquoi ceux-là, au lieu de nous, qui avons fini et qui,si volontiers, accepterions de partir ?… Ou plutôt, pourquoi étaient-ils venus, alors, puisqu’ils devaient s’en retourner si vite après avoir subi l’inique châtiment d’une agonie ?… Devant leurs tombes blanches, notre raison et notre cœur se débattent, en détresse révoltée, au milieu de ténèbres. »
Gisant d’enfant, sépulture Bénard-Danel au cimetière du Père Lachaise (photographie Pierre-Yves Beaudoin, 2011)
Bonjour RENE
Pourriez vous nous un ESSAI ou SUJET PHILOSOPHIE
Merci INFINIMENT
AHMED