Le Bénéfice du doute (1910) tient à la fois de l’erreur judiciaire et de la farce.
Scénario : un juge qui avait condamné un innocent se retrouve, comme citoyen accusé, devant le tribunal pour un délit semblable.
Ce conte de Jack London n’est pas une attaque comme on en entend de nos jours et comme nous pourrait le faire croire ce jugement du sociologue héros de l’histoire Carter Watson : « Tous ces juges et avocaillons, se disait-il, abusant lâchement de leurs fonctions, sont pires, mille fois pires, que les brutes de marins qui, maîtres à leur bord, martyrisent leurs hommes ; ceux-là du moins, doivent se protéger eux-mêmes des effets de leurs sévices. Tandis que tous ces méchants robins se réfugient sous la majesté de la loi ! Ils frappent sans crainte qu’on ne leur rende coup pour coup, parce qu’ils ont pour les défendre les massues des policiers, cogneurs professionnels ! […] »
« Cause singulière, très singulière ! Les dépositions des deux parties sont en flagrante contradiction. Il n’y a pas de témoins en dehors des deux plaignants : chacun d’eux prétend que l’autre a commencé, et les moyens légaux me manquent pour établir où gît la vérité. »
« Une coutume légale veut qu’on consente à tout accusé le bénéfice du doute. Or, il existe ici un doute indiscutable. En conséquence, nous accordons le bénéfice du doute au dit Carter Watson, dont nous ordonnons par le présent arrêt l’élargissement. Le même raisonnement s’applique à Patrick Horan. Il obtient donc le bénéfice du doute et sa mise en liberté. »
Il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir : Version 1.
P.V.E. Ivory pour Jack-London, The Benefit of the Doubt – publiée dans The Saturday Evening Post (12 Novembre 1910)
Bonjour
C’est un texte emouvat. Bonne continuation
Bonsoir
J’aime cette littérature audio parce qu’elle me permet de gagner du temps et enrichir mes connaissances.