L’héroïne d’Un testament insensé (premier nouvelle du Legs de Caïn) est la belle Warwara, froide et insensible, dont la seule passion est l’argent.
« Le premier jouet de Warwara enfant avait été deux ducats tout neufs que son père, revenant d’une tournée, lui jeta sur les genoux. Warwara n’aimait pas la musique, on ne l’entendit jamais fredonner une chanson ; les romans ne l’attiraient guère, la poésie l’ennuyait. Sûre de sa propre supériorité, Warwara était résolue à profiter sans miséricorde de la sottise humaine, afin d’acquérir une haute position sociale ; mais elle n’était pas encore fixée sur le choix des moyens. D’abord elle essaya son pouvoir sur ses parents, qu’elle dominait à l’égal l’un de l’autre, puis sur les jeunes officiers et employés du bailliage, qui étaient entre ses mains comme autant de moineaux prisonniers dans celles d’un enfant. Elle fit de nombreuses conquêtes, mais sut fuir tout ce qui ressemblait à une intrigue amoureuse. Son but était un riche mariage. […] Aux véritables indigents, elle ne donnait jamais une obole, car la satisfaction de les torturer ne l’eût jamais dédommagée d’une perte ; l’avidité l’emportait encore chez elle sur la jouissance qu’elle éprouvait à faire sentir aux malheureux le pouvoir de l’argent. »
Cette satire féroce est aussi une comédie burlesque ,une fantaisie très drôle dans laquelle Sacher-Masoch caricature avec jubilation toute une galerie de personnages.
De grâce, René, comment votre nez -partie du visage que l’auteur semble ici particulièrement apprécier- peut-il couler à ce point en Septembre ? Endiguez cela, pour l’amour du ciel !
Une auditrice conquise… qui s’endort avec vous depuis des années
Superbe ! Merci pour la lecture et la découverte de l’oeuvre !
Merci encore.