La célèbre sonate de Beethoven donne son titre à cette nouvelle de Sacher-Masoch :
« De temps à autre, la brise m’apportait un son chargé d’une pénétrante mélancolie. Je reconnus bientôt des fragments de la sonate du Clair de lune de Beethoven. C’étaient des larmes qui se répandaient en sons : tout à coup une dissonance désespérée, puis l’instrument se tut. » (Chapitre 01)
« Olga dut s’arrêter un moment ; puis elle entama la sonate du Clair de lune.
En entendant vibrer les premiers accords du plaintif adagio, Vladimir cacha ses yeux dans sa main. » (Chapitre 06 )
Rappelons nous ces mots de l’auteur dans La Pantoufle de Sapho :
« La femme, telle que la nature l’a faite, et telle qu’elle attire l’homme de nos jours, est son ennemie et ne saurait être que son esclave ou bien son tyran, mais jamais sa compagne. »
Ils conviennent à Olga qui s’est mise à aimer son chien parce qu’elle le battait et son mari Mihael parce qu’il lui cédait en tout, mais son amant Vladimir refuse par scrupule de trahir son ami Mihael… et finira tragiquement.
Après la mort de Vladimir, « Olga ne quitta pas son mari. Elle faillit perdre la raison, mais elle ne voulut pas renoncer à cette infernale jouissance de voir souffrir Mihaël, qui l’aimait toujours, qui la savait à lui, et perdue pour lui. Sa vie depuis ce temps a été une vie sans soleil. Son visage a pâli, son cœur est malade, et les nuits où la lune est dans son plein, il faut qu’elle se lève et marche sans repos. »
Et c’est par cette marche de somnambule que commence cette histoire…
Ludwig van Beethoven, Sonate pour piano nº14, Clair de lune, Op. 27.2, I. Adagio sostenuto, interprété par Paul Pitman (domaine public).
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