L’auteur de Guerre et paix et d’Anna Karenine s’est retiré à la fin de sa vie à Jasnaïa Polania dans le domaine familial pour se consacrer à des travaux manuels.
L’immense écrivain qu’est Léon Tolstoï (1828-1910), né comte et devenu paysan, à la fois anarchiste, végétarien et profondément spirituel, ne voulait pas que la culture soit réservée aux classes supérieures ; il a contribué à l’éducation des enfants en écrivant des petits livres très faciles d’accès, qui étaient vendus pour quelques kopecks.
Ce récit fantastique, peu connu de Léon Tolstoï, écrit en 1893, qui pourrait être un beau conte de Noël, met en scène un pauvre cordonnier qui recueille un jeune homme inconnu.
Dans ce texte fortement imprégné de religiosité, on retrouve les convictions philosophiques de l’auteur, son amour mystique de l’être humain, sa foi en Dieu même si sa vision révolutionnaire du christianisme lui valut d’être enterré sans les rites.
« Beaucoup de gens, d’enfants surtout, en lisant une histoire, une fable ou une légende, demandent avant tout si les choses qu’on y décrit sont vraies ; et surtout, voyant que les choses qu’ils lisent n’ont pu arriver, ils disent que ce ne sont que des paroles creuses ; les hommes qui jugent ainsi ne sont pas justes. Seul écrit la vérité celui-là qui montre le bien que font les hommes. » Léon Tolstoï
Merci à Carole, Christine et Vincent (de Littérature audio) pour leurs conseils et leur assistance technique.
Le prince Bojidar Karageorgevitch (1861-1908) qui a traduit l’œuvre en français en 1893 a cherché à conserver autant que possible la tournure et l’accent russe mais certains passages ont dû cependant être révisés car la traduction datait de plus de 70 ans.
réalisée par Mai-Lan.
Sergei Rachmaninov, Études Tableaux, Op. 33 – VII. Moderato in G minor, interprété par Peter Bradley-Fulgoni avec son aimable autorisation.
Bruitages effectués par georje.
Merci de m’avoir permis d’écouter ce texte magnifique et émouvant, si bien servi par vos admirables voix et ” interprétation” ! Un beau moment d’émotion…En vous écoutant lire cet auteur , puis les commentaires, je me disais que Dieu est parfois dans un sourire…car un simple sourire peut sauver…mais je m’égare. Bonne soirée et encore merci.
D’accord avec vous, cher Georje. Seul l’amour, sous toutes ses merveilleuses formes, donne sens à la vie.
J’ai lu Gibran du temps de mon adolescence, et j’ai apprécié. Mais je préfère la quintessence de Omar Khayyam, dont Gibran s’est inspiré sans doute.
En attendant le plaisir de vous entendre lire un autre texte, je vous salue cordialement.
Kadour
Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites, Kadour mais ma lecture diffère peut-être un peu de la vôtre dans le sens où Tolstoï nous rappelle bien que Dieu est amour et que son champ d’action s’arrête là(si je puis dire) puisqu’il a donné à l’homme son libre arbitre sur une planète qui n’est plus sous son contrôle. Force est de constater que l’homme le plus riche du monde ne peut pas survivre sans amour et vous en êtes convaincu même si vous déclarez être athée. Laissé moi penser que votre papa vient de nous faire un petit clin d’oeil à travers ce conte de Tolstoï et que j’ai été son messagé de temps d’une lecture. Je vous invite à découvrir les magnifiques écrits de Khalil Gibran si vous ne l’avez pas déjà fait. Bien à vous, g.
Merci de votre réponse amicale, Georje. Permettez-moi de continuer ce dialogue entre nous.
Plutôt que de “certitude” de ma part, disons que je ne crois qu’à ce que ma raison
m’autorise à croire, laquelle, bien entendu, m’enseigne que nos connaissances de l’univers sont encore tellement petites. Cependant, il y a des choses auxquelles ma raison et le sens de la justice qu’elle me procure m’interdissent de croire, par exemple à une divinité qui punit, comme Mikhail le déclare à son sujet. Dans le très beau texte de Tolstoi, cette idée de punition m’a déçue. Dans le commentaire précédent, j’avais oublié de vous dire que mon père fut un… artisan cordonnier ! D’où mon émotion particulière à l’écoute du texte qui m’a, pour le reste, beaucoup touché.
Si l’on tient à parler de “certitude” de ma part, elle consiste alors à n’être certain que de ceci : la raison ne permet pas de croire à autre chose qu’à la vie terrestre, mais, en même temps, elle nous invite à vivre ce passage provisoire avec le plus de générosité possible envers soi-même, envers les autres êtres vivants et envers cette planète. Le reste, on verra s’il existe après la fin de fonctionnement de ce corps et de ce qu’il permet.
Quant à l’esprit universel, j’aurai à lui demander pourquoi tant d’absurdités sur terre, tels les tremblements de terre, les naissances handicapantes, les maladies incurables, et cette espèce humaine où dominent l’exploitation économique et la domination politique d’une minorité de rapaces à visage humain sur la majorité de leurs semblables. Dès lors, où est la supériorité d’un tel esprit universel ?… Ceci dit, bien entendu, je respecte et comprends la croyance en son existence, si elle permet de mieux vivre à la personne qui y croit. Et j’apprécie hautement ce qui, comme vous le dites si bien, « relient les hommes entre eux ». Là est le plus important, et cet important, vous et moi, nous y croyons : c’est l’essentiel, n’est-ce pas ?
Merci à vous, je pense que L. Tolstoï n’aurait pas dénigré votre interprétation. Pour ma part, je persiste à croire à un esprit supérieur universel qui relie les hommes entre eux, même si je connais parfois des périodes de doute. En quelque sorte, vous êtes plus croyant que moi, Kadour, puisque vous avez une certitude…
Bonjour !
j’ajoute ma voix aux autres pour vous remercier chaleureusement pour cette excellente lecture. Je suis athée convaincu et serein, cependant j’ai apprécié ce texte, en imaginant au lieu d’un “ange” une personne de notre planète ayant des qualités humaines identiques à celle de l’ “ange”.
Je serai heureux d’entendre d’autres textes lus par vous.
Cordialement,
Kadour
Merci Dominique, très bonne année à vous et à vos proches.
Merci pour cette belle lecture. Très bonne année à vous.
Merci à vous “Eclat du soleil”. Je suis très heureux que cela vous plaise. Décidément, la journée promet d’être ensoleillée pour un mois d’octobre..
Merci beaucoup pour cette lecture, d’un texte de Tolstoï que je ne connaissais pas. C’est un très joli conte. Merci aussi pour le choix musical, très réussi. Au plaisir de vous entendre à nouveau.