Léon-Paul Fargue (1876-1947), poète, chroniqueur et essayiste, disciple de Mallarmé, collègue ou ami de Paul Valéry, Marcel Schwob, Paul Claudel, Claude Debussy, André Gide, était connu pour sa mélancolie et sa grande sensibilité. Beaucoup de tristesse et de tendresse, comme il apparaît dans Poèmes (1912) qu’on croirait écrit par un homme de plus de 36 ans !
Poèmes est un recueil de 36 textes en prose sans titre dont voici, lus à la suite, les 3 premiers et les 6 derniers :
1. Pourrait-elle fleurir encore
2. De la tendresse — et de la tristesse
3. Mauvais cœur
29. Il est tard. Dans ce long couloir
30. Une odeur nocturne, indéfinissable
31. Se peut-il que ce faux ménage
32. La corde le serrait si fort
33. On a trouvé sur le cadavre, des lettres…
34. Un homme a penché la tête en arrière…
35. Un ange se pose aux créneaux du jour…
36. La vie tournait dans son passé
« La rue est triste comme une porteuse de pain congédiée, et toutes les maisons ont leur tablier gris… Là-haut les marches vieilles et caves touchent ce ciel songeur qui est le front de toutes choses… Un quinquet penche sa tête creuse où brûle encore, comme un rappel de fièvre au soleil neuf, la huppe d’une pensée, d’une vieille pensée
qu’on n’a pas tuée… »
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