Marais Victor Léon Dierx (1838-1912) est un poète parnassien et peintre français. En 1864, il fait partie des poètes parnassiens Catulle Mendès, Sully Prudhomme, Villiers de L’Isle-Adam, José-Maria de Heredia, et le Paul Verlaine des Poètes saturniens. Il est élu prince des poètes à la mort de Stéphane Mallarmé en 1898. Son recueil Les Lèvres closes (1867), dédié à Leconte de Lisle, commence par :
« La préface d’un livre est le seul en droit où un poëte puisse librement exprimer son sentiment sur la poésie. Pour ma faible part, je profite de l’occasion que j’ai, en publiant ce second volume de vers, pour exposer ici quelques considérations générales. »
La Préface est consacrée à la défense de la poésie parnassienne qui laissait alors la foule indifférente qui se contentait de lire les méchantes critiques plutôt que les poèmes eux-mêmes :
« L’expropriation des poètes, pour cause d’inutilité publique, voire de danger, est réclamée à grands cris de tous côtés. Si, par malencontre, dans toute société qui se respecte, dans toute rédaction qui veut être respectée, on prononce le nom de l’un des grands poètes du jour, on entend comme le battement d’ailes effarouchées des sauveurs habituels de Capitules en péril. Les vers gênent la circulation des intelligences. »
Soixante dix ans plus tard, Paul Valéry publiera Propos sur la poésie, conseillé après la Préface et le Prologue de Les Lèvres closes.
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